Sept élus à l'APC de Tizi Ghennif (Tizi Ouzou) se sont retirés de la gestion des affaires de la commune et exigent le départ du P/APC. Dans une déclaration laconique, les quatre élus FFS rejoints par un élu indépendant et deux élus FLN, le parti majoritaire à l'assemblée, dénoncent « la gestion catastrophique et irresponsable du P/APC basée sur le clientélisme, le favoritisme et le mépris de la population ». Prenant la population à témoin, les signataires dudit document s'engagent « à mettre fin à cette dérive » et rejettent toute responsabilité quant à la situation de blocage qu'induirait leur retrait. Le président de l'APC et les trois autres élus restés à ses côtés ont eux aussi rendu publique une déclaration dans laquelle ils battent en brèche les griefs formulés par leurs détracteurs. « Sans vouloir verser dans la polémique, nous tenons à informer notre population que toute l'activité de notre APC se fait dans une transparence totale. Les procès-verbaux des réunions de l'exécutif, souvent élargies aux présidents des commissions communales dont les élus FFS ont refusé de faire partie, le confirment. Toutes nos assemblées se tiennent en public et les procès-verbaux sont affichés à l'intention des citoyens », est-il écrit dans le document. Pour contredire les élus mécontents, le P/APC a jugé utile d'énumérer tous les projets réalisés depuis son installation. Et de citer d'autres « inscrits et en voie de réalisation », insiste-t-il. Il citera notamment l'ouverture du centre payeur P et T, le revêtement de la piste Aït Boulkroum, divers tronçons d'assainissement, l'alimentation en gaz naturel des neuf villages de la périphérie de Tizi Ghennif, l'extension du réseau d'alimentation en eau potable (AEP) et l'inscription de nouveaux programmes d'aide et de logement social.A rappeler que l'APC de Tizi Ghennif est restée bloquée durant tout le mandat précédent (1997-2002) suite à un désaccord entre les élus FFS qui avaient alors raflé la majorité des sièges de l'assemblée (7 sur 11).Actuellement, les sièges sont répartis comme suit : FLN : 5, FFS : 4 et les indépendants : 2 dont un, 3e vice-président de l'APC, est passé dans le camp des contestataires.