Une opération d'assainissement de la filière du lait a été intensifiée récemment par la direction des services agricoles (DSA) de la wilaya de Souk Ahras, et ce, conformément aux nouvelles dispositions adoptées en 2016 par le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, notamment pour ce qui est du suivi du cheptel et de la domiciliation des éleveurs. Les prérogatives accordées dans ce sens aux différentes directions de wilaya ont donné des résultats probants, croit-on savoir du côté des professionnels du secteur. Des sources concordantes ont récemment indiqué qu'un nombre impressionnant d'éleveurs collecteurs ne remplissent pas les conditions requises par rapport à leur statut. Nos sources ont même placé les personnes et entités qui ne trouvent leur raison d'être que dans les juteuses subventions accordées par l'Etat, au-dessus de la barre de 300 éleveurs, dont certains n'ont de cheptel que sur le papier. Mieux encore, nos sources ont affirmé qu'un gain de 330 millions de dinars sera atteint à l'issue de cette première opération. Contacté, hier, Abdelouahab Ghraibia, le DSA de Souk Ahras, a déclaré qu'aucun chiffre officiel ne peut être arrêté pour l'heure actuelle s'agissant de cette opération d'assainissement, à cause d'abord de la variabilité des partenaires du secteur et des changements permanents qui s'opèrent à plusieurs niveaux. «Nos services ne peuvent pas se prononcer de manière objective, car nous considérons que parmi ces fellahs plusieurs vont renouveler leurs agréments et s'aligner aux conditions de travail édictées par les textes», a-t-il expliqué. Il considère, toutefois, que le suivi et le contrôle permanents du cheptel local qui entre dans ladite opération sont bénéfiques pour la filière, dans la mesure où des maladies peuvent être découvertes à temps. L'accompagnement régulier assuré par des brigades locales, qui comptent des techniciens et des vétérinaires, assure la maîtrise de la filière et aide les fellahs à s'assurer de la meilleure manière de leur production, de sa qualité, mais aussi de la perception de leur dû dans les meilleurs délais et conditions. A une question d'El Watan relative à l'éventuelle existence d'éleveurs malintentionnés, sous-entendant, d'autres qui sont fictifs, le DSA dira : «De telles situations peuvent exister dans toutes les filières et dans tous les secteurs, et c'est aux responsables qu'incombe le rôle de maîtriser la chose». En temps de vaches maigres, les vaches grasses peuvent ramener de la richesse au pays. Commençons par le contrôle et la rigueur.