À Boukhelifa, l'eau potable se fait très rare dans plusieurs villages. « C'est un véritable casse-tête au quotidien. Nous devons se lever aux aurores pour remplir nos jerricans dans les puits alentours » témoigne un vieux villageois. Les habitants de Tagma, Barkat, El-Ainceur, Tablout, Afara, Ikherazene et Ifoughalene ne cessent de se plaindre de la pénurie d'eau. A défaut d'un réseau d'alimentation en eau potable, ils sont contraints de s'en approvisionner très souvent en faisant usage de brouettes et de baudets. Et si certains ont la chance de puiser de l'eau des puits, d'autres trouvent dans les citernes une solution palliative. Selon des habitants, ces villages ne sont pas alimentés en eau depuis des années. « Notre calvaire datent de plus de 40 ans. Aucun des exécutifs communaux n'a daigné se pencher sur notre problème », se plaint un quinquagénaire. Il en est presque de même pour les villages Taguemount, Mouzaïa et Iboulouadène qui, même si raccordés au réseau d'AEP, se plaignent aussi de perturbations. Pour cause, les conduites ont été endommagés lors des travaux d'ouverture d'une piste devant mener à un site d'extraction d'agrégats que les citoyens ont d'ailleurs rejeté. « C'est les engins du promoteur de la carrière qui ont détruit les conduites d'eau. Le ramadhan dernier, plusieurs villageois étaient privés d'eau pendant deux mois » dit un habitant de Taguemount. Les citoyens qui sont allés se plaindre à l'APC se sont vus répondre que l'alimentation a été interrompue pour « éviter une éventuelle contamination du réseau AEP ».