Après ce 15e but en Liga cette saison, le Français a aussitôt célébré cette égalisation en montrant aux caméras, inscrit sur son tibia gauche, le prénom de sa fille Mia, qui fêtait son premier anniversaire samedi. En tout cas, l'international français a joué un bien mauvais tour au Real Madrid (1er, 72 pts, un match de moins). Et le club merengue a bien cru perdre la tête avant que le Barça (2e, 69 pts) ne trébuche à son tour à Malaga, pénalisé par l'exclusion de son attaquant brésilien Neymar à l'heure de jeu. L'Atletico, de son côté, a conservé sa troisième place (62 pts), directement qualificative pour la C1, malgré la victoire (4-2) de Séville (61 pts) contre le Deportivo La Corogne. Et le club «colchonero» peut dire merci à Antoine Griezmann. «C'est un joueur qui a ça, qui marque des buts. Il a beaucoup marqué cette saison, on aurait aimé qu'il ne marque pas ce soir», a pesté l'entraîneur merengue Zinédine Zidane. Intenable Griezmann Samedi après-midi, Griezmann a été un véritable poison pour l'équipe entraînée par son compatriote. Et, alors que les médias commencent à évoquer la possibilité d'un transfert futur vers un géant européen comme le Real, il a confirmé qu'il était au niveau d'un stade aussi exigeant que le Bernabeu. «Je n'exclus rien pour l'avenir, mais je suis heureux à l'Atletico», a commenté le Français, sous contrat jusqu'en 2021. Intenable samedi, le Français a été à l'origine des meilleures occasions de l'«Atleti». Citons sa frappe croisée à la trajectoire fuyante qui a mis en grande difficulté le gardien madrilène Keylor Navas (39'). Ou son incroyable ciseau dos au but, injustement invalidé pour hors-jeu, qui aurait mérité mieux (74'). Ce match nul ne rend pas justice au Real, qui a globalement dominé les débats et pris un ascendant logique sur un coup de tête de Pepe (52'). Le défenseur international portugais est ensuite passé du rire aux larmes : il s'est jeté pour dégager un ballon avant d'être contraint de céder sa place (65'), avec deux côtes cassées sur le coup. Neymar voit rouge La grande erreur du Real de Zidane est de n'avoir pas plié le match quand il le pouvait. Et l'entraîneur français, qui avait laissé planer le doute vendredi sur son avenir la saison prochaine, a renvoyé les journalistes vers son président Florentino Pérez : «Vous devez demander ça à quelqu'un d'autre, pas à moi». Pas vraiment rassurant pour le Real avant d'affronter le Bayern Munich mercredi en quarts de finale de Ligue des champions… Mais alors que le week-end s'annonçait morose pour Zidane et les siens, Malaga a offert au leader merengue une divine surprise : une défaite inattendue de l'ogre Barça. L'équipe entraînée par Michel, ancien joueur du Real et ex-technicien de Marseille, s'est imposée sur deux buts en contre-attaque de Sandro Ramirez, attaquant formé au Barça (32'), et Jony Rodriguez (90'). Et si l'arbitre a annulé un but valable à Malaga (70'), il a aussi oublié un penalty évident pour le Barça (79'). Impuissant à l'image de Lionel Messi, Barcelone a fini la rencontre en infériorité numérique après l'exclusion de Neymar pour deux cartons jaunes évitables (7', 65'). Si sa suspension est de deux matches ou plus, le Brésilien pourrait d'ailleurs voir menacée sa participation au clasico de la 33e journée, le 23 avril sur la pelouse du Real Madrid. Là où se jouera peut-être le destin de cette Liga.