Dans un entretien publié hier par l'APS, le président de l'ARAV assure qu'il n'y a pas eu de plaintes remarquables enregistrées de la part des candidats en course, ni d'irrégularités notables commises par ces «jeunes» chaînes de télévision sans statut juridique clair pour le moment. M. Benhamadi, qui a réuni les directeurs de toutes les chaînes privées avant le début de la campagne électorale, loue ainsi le «professionnalisme» de ces nouveaux médias audiovisuels. «Il ne faut pas diaboliser ces chaînes de télévision, car elles sont en train de faire un travail honorable et respectable», a-t-il appelé en soulignant que «pour le moment, nous n'avons noté aucune irrégularité, à part de légers dépassements de quelques minutes dans les chaînes privées au cours des débats entre des candidats de partis à ces élections». «Il y avait quelques partis qui se sont plaints au niveau de la Haute instance de surveillance des élections, mais ce sont des éléments techniques, notamment l'ordre de passage», a-t-il ajouté. M. Benhamadi s'est engagé à rendre public tout ce qui a été observé durant la première semaine de la campagne électorale dans les tout prochains jours. Jouant la carte de la transparence, mais aussi de la rigueur qu'impose la mission de l'ARAV, M. Benhamadi a insisté sur le fait que «de manière générale, ça se passe plutôt bien». Le président de l'Autorité de régulation évoque également le «respect» entre les candidats constatés dans les débats télévisés. «Quand il s'agit de débats contradictoires, souvent les candidats se montrent respectueux les uns envers les autres sur les plateaux», a-t-il relevé, estimant que «ce sont plutôt des débats très civilisés jusqu'à maintenant». M. Benhamadi défend par ricochet le travail de l'ARAV qui «est à jour». Il assure que «chaque matin, le collège de l'ARAV se réunit et analyse les résultats des fiches que leur transmet le centre de veille du Centre international de la presse (CIP). On a les moyens de réagir aussitôt, en fonction des fiches qui nous sont communiquées», a-t-il assuré. Il est à rappeler que l'ARAV s'est démarquée du contenu de la charte et de la circulaire régissant la couverture médiatique des prochaines législatives adressée par le ministère de la Communication aux médias. Une circulaire qui appelait les médias à ne pas donner la parole aux partisans du boycott des élections du 4 mai prochain. L'ARAV avait dit que «le ministère de la Communication est libre dans ses décisions et assume ses responsabilités». M. Benhamadi avait exprimé son souhait de voir «une meilleure concertation entre les deux parties».