L'Autorité de régulation de l'audiovisuel, n'a pas relevé "d'irrégularités" dans la couverture de la campagne électorale des législatives du 4 mai par les médias publics et privés, a assuré hier à Alger le président de cette instance, Zouaoui Benhamadi. "Pour le moment nous n'avons noté aucune irrégularité, à part de légers dépassements de quelques minutes dans les chaînes privées au cours des débats entre des candidats de partis à ces élections", a indiqué M. Benhamadi dans un entretien à l'APS, relevant que l'ARAV a prévu de rendre public tout ce qui a été observé dans les prochains jours. Il a relevé que les campagnes électorales démarrent généralement "lentement", assurant qu'"il n'y avait pas eu, quelque chose de flagrant, notable" et que de manière générale "ça se passe plutôt bien". "Quand il s'agit de débats contradictoires, sur un plateau, souvent les candidats montrent du respect l'un par rapport aux autres", a-t-il indiqué, ajoutant que ce sont plutôt des débats "très civilisés" jusqu'à maintenant. M. Benhamadi a indiqué qu'il y avait quelques partis qui se sont plaints au niveau de la Haute instance de surveillance des élections, mais ce sont des éléments techniques, notamment l'ordre de passage. Pour lui, l'ARAV "est à jour", et chaque matin, le collège de l'ARAV se réunit et analyse les résultats des fiches que leur transmet le centre de veille du Centre international de la presse (CIP). "On a les moyens de réagir aussitôt, en fonction des fiches qui nous sont communiquées", a-t-il assuré. Le président de l'ARAV a exprimé sa satisfaction quant au professionnalisme des chaînes privées, ajoutant qu'il "ne faut pas diaboliser ces chaînes", car "elles sont en train de faire un travail honorable et respectable". Il a indiqué, dans ce sens, qu'avant la campagne, il avait réuni ces chaînes privées, en présence des médias publics pour dialoguer et coordonner le travail. L'ARAV est en train de se doter d'un statut, a-t-il expliqué, relevant que les élections de 2017 étaient en quelque sorte son "baptême du feu". L'ARAV qui assure la veille sur les médias, a traité avec le CIP, comme exécutant, car il a l'habitude d'assurer une veille générale sur les médias dont les cinq chaînes TV privées autorisées, les chaînes TV et les radios publiques, a-t-il dit.
La presse écrite suit de près l'événement En outre, la presse écrite nationale a consacré de larges espaces à la campagne électorale pour les législatives du 4 mai, en traitant de manières diverses le troisième jour de cette campagne, où les partis en lice ont mis en avant des thèmes divers dans leurs discours. La presse nationale s'intéresse également aux activités des candidats aux législatives qui ont axé leurs discours aux sujets liés en particulier à la stabilité du pays, la situation économique, l'amélioration de la vie du citoyen, mais aussi l'appel à une participation massive au vote. Ainsi, Le Quotidien d'Oran et El-Moudjahid, ont évoqué dans leurs colonnes les discours du parti du Front de libération nationale (FLN) appelant le peuple à un vote massif. Le parti continue, selon les publications, de relater les exploits du parti d'avoir permis au peuple d'améliorer son cadre de vie avec ses nombreuses réalisations", et faisant éloge, également, au programme et à la politique du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en faveur de la paix et la stabilité. Ces deux publications, tout comme le quotidien arabophone "El Yaoum", évoquent également l'intervention du Rassemblement national démocratique (RND), qui, lui, s'est penché sur le volet économique, en plaidant pour un "équilibre régional en matière d'investissement", et la nécessité pour l'Etat de "créer un climat favorable pour les promoteurs afin de développer l'investissement productif". Pour sa part, le Front national algérien (FNA), selon "El-Massa" a choisi le thème du changement en titrant "L'Algérie pour le riche et le pauvre", en appelant à une "participation massive" le 4 mai pour "opérer le changement et permettre au peuple de choisir ses représentants au Parlement". Le journal Liberté, tout comme El-Watan et le journal arabophone El-Khabar, ont, quant eux, parlé du refus du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) de rencontrer une équipe d'observateurs de l'Union européenne (UE), qui juge "non pertinente" cette visite. Le président du RCD, Mohcine Belabbas "déplore que les experts de l'UE adaptent leurs travaux en fonction des intérêts économiques, diplomatiques et sécuritaire de leur organisation", écrit, notamment, Liberté. Par ailleurs, Le Soir d'Algérie a noté l'"absence" des volets sécuritaires des discours en ce début de campagne, en titrant: "Le terrorisme absent des discours". Le journal souligne, à ce propos, que "la composante politique qui prépare le 4 mai demeure pourtant identique à celle qui se trouvait en place durant la décennie noire, et qui a pris en charge la tâche de mobiliser les Algériens contre les groupes de la mort qui compromettaient y compris le devenir de la Nation". La Tribune, pour sa part, écrit qu'au troisième jour de la campagne électorale "ni les candidats ni les programmes n'accrochent les électeurs", en décrivant une "ambiance morose y compris sur les réseaux sociaux", estimant que les candidats à la députation "rencontrent de grandes difficultés à captiver l'attention des citoyens", d'où le "désintérêt" de ces derniers. Echorouk a quant à lui évoqué, outre les programmes des partis candidats, les actes de vandalisme contre les panneaux d'affichage dans plusieurs wilayas du pays.