Des demandeurs de l'aide FNPOS, (Fonds national de péréquation des œuvres sociales), un dispositif destiné aux salariés affiliés à la CNAS et aux retraités pour le financement de l'acquisition d'un logement neuf de type LPA ou la construction d'un logement dans le cadre du programme de l'habitat rural, s'insurgent dans la wilaya de Tizi Ouzou. Des citoyens ayant déposé leur dossier auprès des services de cet organisme demeurent toujours dans l'expectative. Ils ne savant d'ailleurs plus à quel saint se vouer. «On est vraiment perdus, car, à chaque fois, on bute sur plusieurs entraves bureaucratiques, où les services du FNPOS avancent toujours des prétextes pour retarder l'attribution de l'aide. Vraiment, on ne se sait pas quoi faire», nous a précisé l'un des citoyens concernés, qui ajoute qu'il a déposé son dossier en 2009 pour se faire délivrer la décision d'attribution en 2016, soit sept ans plus tard. Toutefois, même avec ce fameux document, ce n'est pas le bout du tunnel pour lui. «A chaque fois que je demande des explications sur ce retard, on me demande de leur fournir d'autres documents supplémentaires. C'est la galère», enchaîne-t-il avec un air de désespoir. Un autre souscripteur, père de trois enfants, évoque une autre contrainte administrative, qui pénalise, nous a-t-il dit, plusieurs autres demandeurs de l'aide FNPOS dans la wilaya de Tizi Ouzou. Il s'agit, selon lui, de la possible annulation des décisions de ceux qui ont avancé dans les travaux. «Le FNPOS a décidé d'envoyer des experts pour évaluer le taux d'avancement des logements des demandeurs d'aide financière, avant l'approbation finale de la demande et l'octroi de l'aide. Et si l'expert trouve que les travaux ont dépassé la partie du béton, le FNPOS procédera à l'annulation pure et simple de la décision. C'est injuste parce que les gens ont été contraints d'emprunter de l'argent pour avancer dans les travaux, et ce, dans la perspective de le rembourser après le versement de l'aide en question qui enregistre des retards importants», nous a ajouté notre interlocuteur, qui estime que la situation sociale de plusieurs citoyens concernés est vraiment difficile. «J'ai emprunté de l'argent chez des gens pour avancer dans les travaux et sortir de ma misère étant donné que je suis à l'étroit. Ma situation est indescriptible. Je partage une chambre avec mes trois enfants», nous a-t-il confié. Par ailleurs, notons que le siège de l'antenne régionale du FNPOS connaît souvent l'affluence des citoyens ayant déposé leur demande d'aide pour s'enquérir de l'avancement de leur dossier. «On vient parfois à la première heure de la matinée pour demander des explications sur notre dossier, mais personne ne peut nous donner des informations exactes. C'est vraiment la confusion», nous soulignent deux autres citoyens concernés. Nous avons tenté, en vain, de joindre la direction de l'antenne régionale du FNPOS.