L'un de ces projets, est l'usine de trituration de graines oléagineuses, prévu en extension de l'unité de l'huile implantée dans l'arrière port de Béjaia depuis 1998. Pour rappel, la direction du port de Béjaia a refusé l'accostage de deux bateaux transportant l'outillage nécessaire à l'installation de cette usine qui va générer, selon un cadre de Cevital, pas moins de 500 emplois directs. Outre des milliers de travailleurs et cadres de Cevital, dont beaucoup ont fait le déplacement des autres filiales du groupe, la marche a réuni des membres du comité de soutien à l'entreprise né il y a quelques jours. Parmi eux, des députés et militants du RCD, des représentants syndicaux dont ceux du Snapap «venus soutenir les travailleurs» et des associations.
Tout au long du parcours de la marche, de l'arrière port jusqu'au siège de la wilaya, les manifestants, qui brandissaient des centaines de banderoles, les emblèmes national et amazigh, des pancartes et autres, scandaient des slogans hostiles au régime et d'autres dénonçant les blocages dont souffre le groupe Cevital. On pouvait entendre : «On a marre de ce pouvoir », « Libérez Béjaia, Libérez l'Algérie», «Assa Azekka Cevital Yella Yella» ou encore «El Djeich Chaâb maâk ya Rebrab».
Une délégation, composée de représentants de Cevital et de membres du comité de soutien dont Atmane Maâzouz, député RCD, a été reçue par le chef du cabinet du wali, ce dernier étant en déplacement.
A leur sortie, des membres de ladite délégation ont indiqué que des doléances relatives notamment au déblocage du projet de trituration de graines oléagineuses, celui du complexe touristique prévu par le groupe à Maghra, dans la commune de Tichy, ont été mises en avant lors de cette entrevue.
L'un d'eux a toutefois déclaré par mégaphone que «si ces doléances ne sont pas entendues dans les plus brefs délais, ce seront les 12000 travailleurs de Cevital et leurs familles qui descendront dans la rue».
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