Depuis l'inscription du projet à l'urbanisation, des dizaines de personnes ont bénéficié de parcelles de terrain afin d'y construire des maisons. Malheureusement, les travaux de viabilisation entamés en 2012 ont été arrêtés un an plus tard, suite à la résiliation du marché entre l'entreprise et l'administration. Selon un habitant, «une deuxième entreprise a été installée pour achever les travaux, mais cette dernière n'est pas tout le temps présente sur le chantier». Aussi, l'entreprise chargée de raccorder les foyers au réseau de gaz naturel s'est également «désengagée», selon notre interlocuteur, «puisqu'elle n'a pas repris son chantier depuis 9 mois». Cette dernière a laissé, en plus des maisons non raccordées au gaz, des routes non remises en l'état. Face à cet état de fait, les contestataires interpellent l'ex-Sonelgaz pour saisir l'entreprise afin qu'elle reprenne les travaux. Le retard mis dans la viabilisation du quartier a contraint des habitants à creuser des fosses septiques afin d'évacuer les eaux usées. Mais des années après, «les fosses ont commencé à déborder et les eaux usées coulent à ciel ouvert, ruisselant jusqu'à la RN12. Les rares pâtés de maisons qui ont bénéficié d'un tronçon de réseau d'assainissement se plaignent, quant à eux, de l'éclatement de plusieurs buses», décrivent les plaignants. Par ailleurs, d'autres habitants dénoncent le laisser-aller et la démission de l'administration, qui a conduit à l'installation de l'anarchie dans le quartier et de la tension entre les résidents. Pour cause, ajoutent-ils, «des entorses aux règles de l'urbanisme et le squat de petites parcelles de terrains considérées comme des espaces communs ont été enregistrés». A ce propos, une lettre anonyme a été adressée au président de l'APC d'Adekar, demandant de mettre fin au bradage du foncier public, mais la missive n'a pas été suivie d'effet. Selon les bénéficiaires des lots, «le plan du lotissement a prévu un jardin public autour du lieudit ‘‘le grand rocher,'' avec des escaliers reliant trois pâtés de maisons à une rue piétonnière». Certains acquéreurs ont empiété sur cette servitude afin d'ériger des escaliers donnant accès à chez eux. «Alors que le cahier des charges impose la construction de villas en R+2, les mêmes acquéreurs ont érigé des bâtisses qui vont au-delà de R+3, illégalement», regrette-t-on.