Plusieurs familles du village Titaouine, dans la commune de Taougrit au nord-ouest de la wilaya de Chlef, utilisent depuis des années, des fosses septiques. En effet, une centaine d'habitations ne sont pas encore reliées au réseau d'évacuation des eaux usées et utilisent des fosses septiques, avec tous les problèmes d'hygiène et de santé qui pourraient en découler dans ce lotissement. Les protestataires ont fait savoir que ce problème a été maintes fois signalé aux autorités locales qui ont toujours affirmé que les procédures de réalisation de ce projet sont en cours. Les habitants de ce village redoutent sérieusement les maladies à transmission hydrique (MTH). Ils estiment être ignorés par les pouvoirs publics, quand bien même, affirment-ils, que ce sont les anciens élus et techniciens de leur municipalité qui en seraient à l'origine. De son côté, le chef de daïra de Taougrit, a confirmé avoir reçu les représentants plusieurs fois et les élus locaux sont au courant de leur préoccupation. «Nous avons inscrit une opération de réalisation d'un réseau d'assainissement au niveau du village Titaouine. La première tranche de cette opération vient d'être achevée et la seconde tranche sera lancée une fois que l'enveloppe financière sera dégagée», a déclaré le chef de daïra. C'est un cas, parmi tant d'autres dans plusieurs quartiers et localités à travers le territoire de la wilaya où d'innombrables fosses septiques sont signalées, faute d'une opération d'extension des réseaux de l'assainissement vers ces pâtés de maisons. Ces fosses septiques sont aménagées, malheureusement, sans tenir compte des normes requises, ce qui constitue un problème majeur de salubrité publique. Le risque des maladies à transmission hydrique (MTH) demeure très élevé à Chlef eu égard au nombre élevé des fosses septiques en usage sur le territoire de la wilaya. Il est impensable qu'en 2018, des constructions érigées dans les années 1990 ne disposent toujours pas de réseau des eaux usées. Les cas de choléra enregistrés cet été à Blida et Tipaza continuent à susciter l'inquiétude des citoyens ; aussi, il est temps pour qu'une prise de conscience se manifeste au niveau des citoyens et des pouvoirs publics, pour ne plus entendre parler de ce genre de fléau, plus dans les pays où on ne badine pas avec l'hygiène et la santé des citoyens. Toutefois, il y a des situations qui nécessitent une réelle prise en charge et ce, dans les meilleurs délais. Il est indéniable que l'extension urbaine tous azimuts apporte, dans son sillage, son lot de désagréments. Cela concerne les zones éparses, où émergent, çà et là, de nouvelles habitations à qui il faudra réaliser les VRD (voies et réseaux divers). Et ce n'est pas toujours évident surtout lorsque les collectivités locales manqueraient de budgets afférents. Résultats des courses: bon nombre de maisons récemment construites restent pendant un bon bout de temps sans être raccordées aux commodités les plus élémentaires. Et c'est le cauchemar qui s'installe pour ces habitants. L'un de ces lancinants problèmes réside dans le non-raccordement des habitations aux réseaux de l'assainissement entre autres. Cela s'avère un énorme problème, du moment qu'il touche à la salubrité et à la santé des résidents même. Ne pas disposer d'un branchement aux réseaux d'évacuation des eaux usées devient un vrai casse-tête pour les habitants. Dans ce cas précis, ces gens se voient contraints d'aménager des fosses septiques afin d'évacuer les eaux des ménages. Il faut souligner quand même que, la réfection des réseaux d'assainissement et d'alimentation en eau potable avec en prime le traitement régulier des châteaux d'eau, les maladies à transmission hydrique ont nettement régressé dans la wilaya de Chlef.