Les préparatifs de ces fêtes annuelles démarrent dès le printemps, pour être prêts le jour J. Tous les villages retrouvent un nouvel éclat, avec des aménagements divers au niveau des grandes places où se tiennent les expositions et sur les principaux accès. Les dates des différents festivals sont communiquées à l'avance aux services concernés de la wilaya, notamment les directions de la culture, de l'artisanat, de la jeunesse et des sports, de l'APW et du cabinet du wali de Tizi Ouzou. Cette année, les associations ont reçu de plein fouet l'onde de choc de l'austérité avec la réduction drastique des subventions. L'APW a réduit considérablement les subventions pour les festivités. Elles passent de 500 000 ou 1 000 000 DA en 2014, 2015 à 2016, à moins de 300 000 DA en 2017, pour la grande majorité des associations. Du coup, il est difficile de faire face aux frais d'organisation. Les animateurs des associations sont contraints de solliciter le comité pour puiser de la caisse du village. C'est une tradition en Kabylie, où les habitants se mobilisent autour d'un même idéal, celui du partage, de la solidarité et de la fraternité. Outre la Fête de l'olive, qui s'est tenue en février dernier à Tabourt, dans la proche commune d'Ifigha, huit autres fêtes et festivals sont prévus pour la période comprise entre juillet et août 2017. Dans la commune de Bouzeguène, la Fête de la forge entre en lice les 6, 7 et 8 août au village Ihitoussène, suivie de la 5e édition de la Fête du miel et de l'abeille, au village Ahrik, les 15, 16 et 17 août. La 6e édition de la Fête de la figue de Barbarie se tiendra au village Sahel et celle du burnous au village de Houra. Les autres fêtes se succéderont dans la commune d'Illoula, comme celle de la figue fraîche, au village Lemsela, celle de la robe kabyle, au village Ihemziène, en août prochain, et celle des plantes médicinales au village Mezeguène. La 2e édition du Festival des arts plastiques se tiendra au village de Maraghna. Enfin, celui de la poésie amazighe sera organisé au village de Taourirt Bouar (Aït Zikki) en hommage au barde Smaïl Azikkiw.