Dans le cadre de leur expansion coloniale en Cisjordanie occupée, les autorités israéliennes ont inauguré une route dans le projet baptisé E1 visant à relier plusieurs colonies juives à la Ville Sainte d'Al Qods, occupée et annexée en 1967, dans laquelle les automobilistes israéliens et palestiniens sont séparés par un mur d'une hauteur de huit mètres. Cette nouvelle route, nommée par les Palestiniens «la route de l'apartheid», a provoqué leur colère et leur indignation au point d'appeler l'Organisation des Nations unies à rétablir la résolution révoquée en 1991 qui considérait le sionisme comme une forme de racisme. «Pour tous ceux qui défendent l'occupation, il est temps de renoncer à l'idée qu'il s'agit de la seule démocratie au Moyen-Orient, maintenant qu'elle a ouvert la route de l'apartheid, qui sépare les conducteurs israéliens et palestiniens», a déclaré Ahmed Majdalani, membre du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), au lendemain de l'ouverture officielle de la première section de cette route. Ahmed Majdalani a déclaré que le moment était venu de rétablir la résolution 3379 de l'Assemblée générale de l'ONU, adoptée en 1975, qui déterminait que le sionisme était une forme de racisme et de discrimination raciale. Le membre du comité exécutif de l'OLP a également appelé la communauté internationale, en particulier l'Union européenne, la Russie et la Chine, à «former une alliance internationale pour lutter contre le racisme et le fascisme israéliens». L'ouverture de la nouvelle route est une étape dans la mise en œuvre du «projet colonialiste expansionniste, connu sous le nom de E1, qui sépare le nord de la Cisjordanie de ses parties sud», a annoncé le ministère palestinien des Affaires étrangères, dans un communiqué publié jeudi. «C'est une honte pour la communauté internationale d'être témoin et d'être de connivence avec l'instauration de l'apartheid dans la Palestine occupée sans prendre aucune mesure», a ajouté le ministère palestinien. Le ministre israélien de la Sécurité intérieure, Gilad Erdan, qui a participé à son inauguration mercredi, a tenté de justifier la mise en place de cette route qui représente, pour lui, «l'exemple qu'on peut créer une vie partagée entre Israéliens et Palestiniens tout en répondant aux défis sécuritaires existants». Cette route n'est pas la seule preuve du racisme israélien. La construction du mur de séparation, qui rattache de larges parties de la Cisjordanie occupée à l'Etat hébreu et empêche l'existence d'une continuité territoriale dans le futur Etat palestinien indépendant, ainsi que les nombreuses lois adoptées par la Knesset, dont celle baptisé la «loi nation» qui donne aux seuls juifs le droit à l'autodétermination sur les terres de la Palestine historique, sont autant de preuves du racisme du régime sioniste.