C'est ce qu'a annoncé, mercredi soir, le directeur des relations publiques de l'entreprise, Serge Dubois, lors d'une rencontre avec les représentants de la presse nationale. «En Algérie, il va y avoir un excédent de 10 millions de tonnes/an de ciment à l'horizon 2020. Il y a un consensus autour de ce chiffre et vu les capacités qui sont en train d'être installées, on se prépare déjà à exporter nos excédents», a indiqué M. Dubois, précisant que les opérations d'exportation seront entamées au cours du premier trimestre 2018 vers des pays de l'Afrique de l'Ouest. Selon le même responsable, l'entreprise envisage, dans une première phase, d'exporter 50 000 tonnes de ciment, comptant notamment sur les performances de son usine d'Oggaz à Mascara, dont la production a augmenté de 10% durant ce dernier trimestre, mais surtout sur celles de Biskra, opérationnelle depuis août 2016. Pour sa part, le directeur général de Lafarge-Holcim Algérie, Jean-Jacques Gauthier, a tenu à rappeler l'effort d'investissement consenti par son entreprise, précisant que Lafarge a investi, en trois ans, pas moins de 350 millions d'euros pour renforcer sa production de ciments, mais aussi d'autres matériaux de construction (mortiers, granulats, bétons, plâtres et autres). Avec deux cimenteries, à M'sila et Oggaz (Mascara), et une troisième lancée l'année dernière à Biskra, en partenariat avec le groupe industriel privé Souakri, Lafarge Algérie totalise un volume de production de 11,5 millions de tonnes/an. Elle gère également, avec le Groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica), la cimenterie de Meftah d'une capacité de production de 1,5 million de tonnes. Quant au choix porté sur l'Afrique de l'Ouest, Serge Dubois a expliqué que Lafarge-Holcim dispose d'une structure dédiée au commerce international, Lafarge-Holmium Trainding, qui détient 50% des échanges de ciment circulant autour de la Méditerranée et vers l'Afrique de l'Ouest, «ce qui va nous permettre de trouver des débouchés aux produits algériens». Le directeur des partenariats du groupe Lafarge-Holcim Algérie, Hedi Rafaï, a expliqué de son côté que le marché ouest-africain est déficitaire et constitue une «bonne opportunité» pour exporter les produits algériens. Pour se préparer à ce genre d'opération, M. Rafaï a souligné que «des contacts étaient lancés depuis six mois avec le ministère des Transports et les institutions portuaires pour préparer les quais, les aires de stockage et les moyens de manutention afin de dégager des plateformes au niveau des ports».