Libre de tout engagement, l'excellent défenseur Cherifi a opté, au lendemain de l'élimination de son équipe en coupe d'Algérie, pour l'USM Alger. L'ES Sétif et la JS Kabylie comptent, à leur tour, enrôler d'autres joueurs de la Mekerra en fin de contrat que l'actuelle équipe dirigeante a délibérément refusé de renouveler lors du mercato d'hiver. Plusieurs formations de l'élite veulent ainsi profiter de la situation chaotique que traverse l'USMBA pour engager les meilleurs éléments de cette formation qui s'est illustrée cette saison en occupant la 4e place du championnat de Ligue 1 et la phase de demi-finale de la coupe d'Algérie. Et vu la démission collective des dirigeants, leur incompétence avérée sur le plan managérial et la crise financière aiguë frappant l'USMBA, des éléments comme Sidhoum, Tabti, Zouari, pour ne citer qu'eux, ne devraient pas tarder à quitter un navire sans timonier. Selon plusieurs sources, même les joueurs sous contrat songent à changer d'air après avoir été délaissés par des dirigeants complètement irresponsables, «avec qui aucun dialogue n'est possible». Les Bouguelmouna, Benabderahmane, Bounoua et Khali auraient, d'ailleurs, engagé des pourparlers avec de nombreux clubs de Ligue 1. Et afin de récupérer leur lettre de libération, car toujours sous contrat, ils n'hésiteront pas à avoir recours à la Chambre de résolution des litiges (CRL). «On aurait aimé ne pas solliciter la CRL, par respect aux couleurs du club, mais face au comportement désolant des dirigeants, cela n'était plus possible», explique l'un des joueurs ayant déjà saisi l'instance de Dély Ibrahim pour récupérer ses salaires impayés. Pour l'entraîneur Cherif El Ouazzani, qui n'a toujours pas tranché sur son avenir avec l'USMBA, il faut agir rapidement pour préserver le club. Pour certains supporters, les dirigeants doivent s'expliquer sur les nombreux ratés de cette fin de saison et les départs annoncés de joueurs-clés de l'équipe. Ils s'interrogent également sur le financement du club en début de saison, sur les facilités financières et autres avantages fonciers octroyés par l'ancien wali à El Hannani et à l'un de ses proches collaborateurs, et ce, dans l'«opacité» la plus totale.