Le coup d'envoi de la saison estivale a été donné, officiellement, jeudi dernier à Oran. C'est une période qui se veut de détente et de loisirs pour beaucoup de gens, mais c'est aussi, malheureusement, une période qui rime avec anarchie, insuffisance et autres désagréments. Ainsi, dès le deuxième jour de l'Aïd, les vacanciers ont commencé à affluer sur la corniche oranaise, en particulier les plages de Aïn El Turck. A visiter ces lieux, on se rend compte, encore une fois, que la propreté, l'hygiène et la bonne gestion des lieux de détente ne sont toujours pas à l'ordre du jour. Bien que la concession des plages ait été annulée depuis déjà trois saisons, les squatteurs des rivages sont toujours là, de pied ferme. Au niveau de la plage Beau séjour, avec le peu de bande de sable qui reste après le phénomène de l'érosion maritime, une bonne partie de la plage a été squattée par des concessionnaires illicites. Les estivants se retrouvent alors dans l'obligation de payer un parasol et/ou une table et des chaises et débourser entre 800 et 1000 dinars. Avec cela, il n'y a pratiquement pas d'espace libre pour les estivants voulant passer quelques moments sur la plage. Même constat sur les autres plages que compte la daïra de Aïn El Turck, le beau principe de la gratuité des plages évoqué par les pouvoirs publics n'est en réalité qu'une fabulation et les «plagistes» continuent de racketter les baigneurs. «Rien n'indique que cette année sera meilleure en termes de confort malgré quelques efforts consentis par les autorités», dit Amine, venu en famille de Msila, passer quelques jours au bord de la mer. «Au niveau des plages ou des hôtels, la situation est malheureusement identique à celle de l'année passée. Manque criant d'infrastructures d'accueil, absence d'hygiène et de commodités nécessaires, cherté des prix de location», tel est le constat fait par Amine, qui a loué une suite dans une résidence à Aïn El Turck à raison de 10 000 dinars la nuit. L'autre phénomène décrié en cette période estivale par les visiteurs de cette commune côtière est celui de la prolifération des ordures et des décharges sauvages. Des bacs à ordures surchargés débordent et leur contenu jonche le sol. C'est le triste spectacle qu'offre une grande partie des quartiers et localités de Aïn El Turck, à l'instar de Cap Falcon, El Bahia, Ghris, Bouisiville, etc. Les pouvoirs publics œuvrent pour faire face à cette situation mais en vain. Selon un élu de la commune de Aïn El Turck, cette année, la commune n'a pas bénéficié du dispositif Alger la Blanche et les éboueurs de la commune sont dépassés. Une situation qui n'est pas seulement due au manque de moyens de nettoiement, mais aussi à l'incivisme de certains individus, qui continuent à jeter leurs ordures n'importe où et à n'importe quelle heure.