Un peu partout, à travers plusieurs plages, de la commune d'Aïn El Turck, des espaces entiers de sable sont squattés, au vu et au su de tout le monde et illicitement gérés, en toute impunité par des indus exploitants, se proclamant maîtres indétrônables des lieux. En effet, des parcelles entières de plages relevant, notamment, de la commune d'Aïn El-Turck, à l'instar de Trouville, Bouisseville, Paradis-Plage, Saint-Germain et Claire Fontaine, sont squattés, en toute impunité par des « plagistes illicites » qui déploient leurs tables, chaises et parasols sur les meilleurs endroits. Même constat sur les plages des commune de Bousfer et El Ançor , comme la grande plage, Bomo, l'Etoile, les Andalouses, aucune plage n'a été épargnée. Ces plagistes qui habitent, généralement, aux petites bourgades, relevant d'Aïn El-Turck, imposent leur loi là où ils se sentent, comme les véritables maîtres des lieux. Durant le mois de Ramadhan une réunion à la wilaya d'Oran regroupant, notamment, les maires des villes côtières, a été une occasion de rappeler l'impérative nécessité de faire respecter cette instruction de libérer les plages oranaises du diktat des plagistes. Mais même si depuis deux années, déjà, la direction du Tourisme a annulé la concession des plages, des indus exploitants sont présents sur les plages de la Corniche oranaise, semant le désordre et dicter leurs lois aux estivants, contraints de mettre la main à la poche pour s'acquitter des droits d'entrée à des espaces, sans commodités et livrés à l'anarchie... Fini le bon vieux temps où les sables dorés de la Corniche oranaise étaient à la fois, aisément et gratuitement, accessibles. Ce n'est plus le cas, ces dernières années, étant donné que l'accès à certaines plages, particulièrement celles de la côte ouest est devenu... payant!. En dépit de l'interdiction formelle de la concession des plages et de l'exploitation des solariums, à l'occasion de la saison estivale en cours, par le ministère de l'Intérieur, plusieurs plages de la côte oranaise continuent de subir le diktat de plagistes autoproclamés. Le beau principe de la gratuité des plages évoqué par les pouvoirs publics, les concessionnaires, non contents de fonctionner comme si les plages relevaient de leurs propriétés exclusives, pratiquent en plus des « tarifs très libres ». Un constat qui se traduit par le squat des espaces balnéaires, empêchant le citoyen de s'y installer, sans d'abord débourser, entre 800 et 1.500 DA, pour un parasol et quelques chaises. S'ils arrivent à trouver un espace sur le sable, les estivants qui ont leurs propres parasols doivent s'installer sur des endroits reculés et sales et n'arrivent même pas à voir la mer ou à surveiller leurs enfants. Chaque année, les saisons passent et se ressemblent, le tableau est beau, mais le bilan est désastreux et les problèmes deviennent récurrents. Le même constat est fait chaque année, mais aucune solution concrète n'est proposée » dira un estivant. Les communes côtières souffrent du manque flagrant de moyens et d'infrastructures pour pouvoir gérer au mieux une telle période. Le constat est saisissant entre le flux des estivants et les conditions d'accueil.