L'attaquant brésilien de 25 ans a fait irruption vers 13h40 dans la salle de presse du Parc des Princes, sous le crépitement incessant des flashes des photographes. «Très très heureux», ont été les premiers mots du capitaine de la Seleçao, détendu et à l'aise au long de la conférence de presse. Neymar, habitué aux honneurs depuis ses 18 ans, n'est pas devenu pour rien le joueur le plus cher de l'histoire, arraché à Barcelone contre les 222 millions d'euros de sa clause libératoire. «Je veux quelque chose de plus grand, je veux un plus grand défi», a précisé le Brésilien, arrivé à Paris «pour l'ambition de ce club, très semblable à la mienne». «Cela a été l'une des décisions les plus difficiles de ma vie», a-t-il ajouté. «J'étais très bien à Barcelone, dans la ville, dans le club, cela a été un moment avec beaucoup de tensions, de pensées sur ce que je devais faire de ma vie. Je laisse beaucoup d'amis derrière mais le foot c'est cela, notre vie va très vite», a-t-il expliqué. Aujourd'hui, il sera présenté au public du Parc des Princes, à partir de 15h45, avant la reprise de la saison en championnat de France, avec un match face au promu Amiens (17h15). Neymar a pu mesurer sa popularité avec un bain de foule de trois minutes à la sortie du Parc, avec fumigènes et cris hystériques au programme. Le Brésilien, qui n'a plus joué au foot depuis samedi dernier et un «clasico» amical contre le Real Madrid (3-2) à Miami et a plutôt enchaîné les vols longues distances, souhaite y faire ses premiers dribbles. «Oui, je suis prêt à commencer, si je peux demain», a-t-il lancé. La Ligue avait assuré de son côté jeudi qu'elle mettait ses «services juridiques» à la disposition du club «pour que le contrat de Neymar soit homologué dans les meilleurs délais». Démesure ? Et quel contrat ! Avec 30 millions d'euros de salaire net annuel, selon les estimations, Neymar devient le deuxième joueur le mieux rétribué au monde, derrière les 38 millions d'euros de Carlos Tevez en Chine, mais désormais devant les deux monstres sacrés Lionel Messi (25 au Barça) et Cristiano Ronaldo (23,6 au Real Madrid). En versant la somme de 222 millions d'euros correspondant à la clause de cession du joueur, le PSG a déboursé plus du double du précédent montant record, le transfert de Paul Pogba de la Juventus Turin à Manchester United il y a un an pour 105 millions d'euros (hors bonus). Le 3e du Ballon d'or 2015, derrière les intouchables Messi et CR7, considéré depuis quelques années comme un joueur du top 5 mondial, vient offrir par son aura une exposition sans précédent au championnat de France en général et au PSG en particulier, notamment sur les marchés asiatiques et latino-américains. «Neymar a une valeur sportive, mais il a aussi une valeur marketing, une valeur médiatique et une valeur économique. Il va contribuer à remplir les stades de Ligue 1 et à faire monter les audiences», a ainsi souligné le directeur général exécutif de la Ligue (LFP), Didier Quillot, hier matin sur Europe 1. Le président du club, Nasser Al Khelaïfi, a en tout cas réussi un énorme coup, après une saison qui a vu son équipe brutalement tomber de son piédestal, et lui-même risquer d'être sur la sellette : Monaco a brisé sa série de quatre titres de champion consécutif, et le PSG s'est fait éliminer dès les 8es de finale de la Ligue des champions par le FC Barcelone et sa fameuse «remontada» (4-0, 1-6), dont l'acteur majeur avait été… Neymar. Le club de la capitale avait déjà tenté de l'attirer il y a un an, mais ce dernier avait finalement préféré prolonger au Barça jusqu'en 2021. La ferveur n'a pas tardé à s'emparer de Paris, autour de la boutique du club sur les Champs-Elysées, où des centaines de fans piétinaient dans l'attente de leur Graal : des maillots floqués du n°10 et au nom de Neymar Jr, au prix de 100 euros pièce.