Terrible tremblement de terre sur la planète football ! Neymar, la mégastar du FC Barcelone et capitaine de la Seleção brésilienne dont il est le quatrième meilleur buteur historique à 25 ans seulement, a officialisé hier son départ de Catalogne pour s'engager, dans les toutes prochaines heures, en faveur des nouveaux riches du PSG. Incroyable comme une remontada historique, comme celle réussie par le Barça le 8 mars dernier en huitièmes de finale retour de la Champion's League, face au même PSG peut faire basculer le destin d'un joueur, d'un club, d'une ville et provoquer un tel tsunami que le Guinness book inscrira en bonne place dans la catégorie record monétaire. Car, à l'origine de ce transfert dont la seule clause libératoire du Brésilien est de 222 millions d'euros nets, il y a eu cette folle nuit du 8 mars. Selon la radio espagnole Cope, Neymar n'aurait pas apprécié d'être relégué au second plan, derrière Messi, après cet exploit alors qu'il avait été le grand artisan de cette incroyable qualification du club catalan. "Neymar a réactivé l'option PSG après la remontada. Ce jour-là, Messi était désigné comme le héros alors que c'était lui", expliquait ces derniers jours le média espagnol. Hier, après que tous les médias de la planète relayaient les adieux du génie brésilien à ses coéquipiers au centre d'entraînement du FC Barcelone, le géant catalan a attendu la mi-journée, jusqu'à 12h44 précises, pour publier un court communiqué qui en disait long sur la résignation de ses responsables. "Neymar est pour le moment dispensé d'entraînements. Le versement des 222 millions d'euros sera le seul moyen de le faire quitter le club", lance, laconiquement, le Barça. La mèche avait, toutefois, été vendue quelques heures avant par un certain Wagner Ribeiro. Après avoir annoncé mardi qu'il venait à Paris pour "le travail", le conseiller historique du Brésilien a posté, hier matin, une photo de la tour Eiffel avec une légende qui en dit long : "Paris est merveilleux, la tour Eiffel, le vin, la gastronomie et le FOOTBALL." Mais plus que ce message de Ribeiro, qui était, d'ailleurs, le premier à affirmer peu avant 16h que le PSG allait "payer la clause du joueur — 222 millions d'euros — au FC Barcelone dans le prochaines heures" et que "le joueur sera ensuite présenté par le club de la capitale cette semaine", c'est aussi et surtout la présence à Paris de l'agent israélien Zahavi qui a fini par confirmer la nouvelle donne, celle d'un transfert imminent.
Un agent israélien au centre de la transaction Rouage important des négociations entre le clan Neymar et le PSG, l'intermédiaire israélien Pini Zahavi était, en effet, à nouveau attendu, hier soir à Paris, après avoir passé une bonne partie de la journée de mardi dans la capitale. "Le septuagénaire israélien, vétéran des ‘super-agents', qui anime les vastes coulisses du foot-business depuis plus de trente ans, demeure l'un des personnages majeurs du football mondial et est aussi secret qu'influent. Pinhas ‘Pini' Zahavi cultive la discrétion médiatique et fuit obstinément la lumière", affirmait d'ailleurs L'Equipe dans un portrait dressé de lui et publié en septembre 2015. C'est cet agent israélien qui aurait quasiment tout conclu entre le fonds d'investissement qatari et le clan Neymar. Mais si la consternation et une certaine colère s'est emparée hier des supporters catalans, Javier Tebas, le président de la Ligue de football professionnel espagnole, a carrément crié à l'indignation. "Nous n'accepterons pas l'argent d'un club comme le PSG qui, sans appartenir à la Liga, veut exercer un droit dans notre organisation, et encore plus quand ce club enfreint des règles et des lois. Ce serait contradictoire d'accepter ce paiement. Si le PSG arrive avec l'argent de la clause de Neymar, nous ne l'accepterons pas", a assuré Tebas. Plus classe, Lionel Messi préférait, lui, adresser un sublime message d'adieu à son désormais ex-coéquipier et lieutenant de l'attaque catalane. "Ce fut un grand plaisir de partager toutes ces années avec toi, mon ami. Je te souhaite bonne chance dans cette nouvelle étape de ta vie", a écrit sur Instagram le quintuple Ballon d'Or. De l'autre côté des Pyrénées, l'excitation était à son comble. L'un des trois meilleurs joueurs de la planète devait débarquer dans quelques heures pour faire du PSG et de la Ligue 1 le nouvel épicentre du football mondial. Rachid BELARBI