Les défaillances de la valve affectent des millions de personnes dans le monde, comme elles sont responsables de nombreux décès. Une nouvelle technique non chirurgicale évitant une opération à cœur ouvert, permet de réparer efficacement à l'aide d'une pince, une défaillance de la valve mitrale, selon les résultats d'un essai clinique présenté hier. Cette étude dite Everest II (Endovascular valve edge-to-edge repair study) a été menée sur 279 patients aux Etats-Unis et au Canada, pour comparer l'efficacité de cette procédure, appelée MitraClip, à celle de la chirurgie classique. Elle fait l'objet d'une présentation à la 59e conférence annuelle de l'American college of cardiology qui réunit quelque 30 000 cardiologues, chercheurs et représentants de tous les grands laboratoires pharmaceutiques ce week-end à Atlanta (Georgie, sud). Le MitraClip, une sorte de pince à linge, est introduite par un cathéter dans l'artère fémorale et permet de maintenir en place la valve mitrale empêchant des fuites. Cette valve sépare l'oreillette gauche du ventricule gauche du cœur. Ses défaillances affectent des millions de personnes dans le monde et sont responsables de nombreux décès. « En tant que médecins, nous avons vu nos patients transformés, capables de fonctionner après cette procédure sans un long séjour à l'hôpital ou une longue période de récupération », explique le Dr Ted Feldman, de l'Université NorthShore à Evanston, qui a mené l'étude. Après un an, l'efficacité clinique du MitraClip et de la chirurgie de réparation de la valve à cœur ouvert était jugé comparable, en fonction de la mortalité, d'un nouveau mauvais fonctionnement de la valve mitrale ou de fuite importante. Selon ces critères, le succès clinique du MitraClip a été obtenu par 72,4% des patients traités avec cette technique comparativement à 87,8% chez ceux ayant subi une chirurgie.