Après sa performance spectaculaire à Tunis, la délégation représentant l'Algérie a réalisé un carton plein grâce à plusieurs mois de préparation intensive : quatre athlètes, quatre champions. L'équipe nationale était représentée à ce Championnat maghrébin par trois jeunes garçons et une fille, à savoir Hadri Lyes (18 ans), Benanone Arezki (18 ans), Afroune Missipsa (19 ans) et Lila Akkouche (23 ans). Les trois premiers ont vécu leur première expérience internationale en marquant leur nom en lettres d'or à Tunis. Lila Akkouche, elle, habituée à la scène internationale et la plus expérimentée de l'équipe, a remporté son deuxième Championnat maghrébin de sports de combat dans la discipline de kick-boxing. Une battante hors norme de seulement 23 ans. Elle n'a cessé de lutter pour que son nom et celui de sa localité prennent de la hauteur. «Avec plus d'une quinzaine de titres nationaux et quatre internationaux, je peux dire que je suis fière de mon parcours, je projette de doubler mes efforts pour plus de réussite», nous a confié l'athlète en toute modestie. «Malgré la blessure, le manque de moyens et l'absence de soutien de l'Etat, j'ai pu décrocher ce titre, ainsi que toute la délégation d'ailleurs. Cela ne fera qu'augmenter ma détermination à persévérer et aller de l'avant», poursuit-elle. Elle en profite pour envoyer un message aux sponsors : «Nous en avons assez de tout faire, je suis le manager, le dirigeant, l'organisateur de voyage et de combat, le sponsor et l'athlète à la fois. Le sponsoring est absent, nous ne sommes pas encore arrivés à cette méthode de travail. Je suis prête à travailler avec un sponsor», conclut-elle. Les athlètes ont fait ce qui était attendu d'eux. Ils n'aspirent qu'à être pris en charge dans les compétitions à venir. Ces champions souhaitent vivement que les industriels, surtout ceux d'Akbou, et les autorités regardent dans leur direction.