«Malgré la bonne volonté de ses habitants, notre cité dite ‘‘Bensouna'', incluse dans le grand quartier Mohamed Djehlène, se trouve dans un état lamentable», est-il écrit en préambule d'une lettre à l'attention des autorités locales, dont une copie a été remise à notre rédaction. Les rédacteurs de la requête, qui font part «d'une initiative prise par les habitants visant la réfection des trottoirs après avoir cotisé et organisé des journées de volontariat», déplorent «l'indifférence de l'APC et des services de l'urbanisme» à leur égard. Les plaignants, dans un épais dossier, explicitent la situation en faisant savoir que leur cité «reste en matière d'aménagement carrément oubliée», alors qu'elle fait partie d'un grand ensemble immobilier ayant fait l'objet de plusieurs opérations d'amélioration urbaine. Dans la foulée, nos interlocuteurs disent s'étonner que «l'APC ne daigne même pas nous prêter assistance en enlevant les déchets solides collectés à travers des actions de volontariat». En plus de l'absence d'aménagement urbain dans ce quartier, les habitants continuent de souffrir des eaux qui stagnent à longueur d'année dans les vides sanitaires qui ne sont d'ailleurs pas réalisés selon les normes requises. Le réseau d'assainissement est défectueux et mérite une révision car les buses sont posées d'une manière anarchique sur les tas de pierres, les regards non couverts et débordant à la moindre crue, générant des odeurs nauséabondes, la présence de rongeurs, moustiques et autres bestioles favorisant certaines maladies à risque de contagion. Les protestataires se demandent pourquoi la direction du logement et la direction de l'urbanisme ont omis d'inclure cet ensemble dans le plan d'aménagement entamé alors que l'argent coulait à flots. Cet ultime S.O.S a été lancé «car, précisent les habitants, nos appels aux administrations habilitées sont restés vains».