Les habitants de Hai Bouamama qui englobe la plus importante population dans la commune de Hassi Mefsoukh, à une quarantaine de kilomètres à l'est du chef-lieu de la wilaya d'Oran, attendent toujours l'aménagement de leur village qu'ils qualifient de bidonville. Ces résidents n'ont eu de cesse de multiplier les requêtes et autres missives à l'adresse du P/APC, dans le but de l'alerter sur l'état de leur cité. Certains habitants évoquent l'indifférence des pouvoirs publics en soulignant que leur cité n'a pas bénéficié du moindre projet d'aménagement urbain, depuis une décennie. De ce fait, ils interpellent le premier magistrat de la wilaya sur la nécessité d'entreprendre des travaux d'aménagement en urgence. Les habitants insistent notamment sur la rénovation des canaux d'assainissement, le bitumage de la chaussée, l'éclairage public ainsi que la délocalisation de la décharge, située à l'entrée de leur quartier. «Nous sommes envahis par les rongeurs, les moustiques et autres bestioles... c'est infernal! De plus, on a enregistré plusieurs cas de morsures de rats, du fait de l'insalubrité qui y règne. Nous vivons dans des conditions inhumaines! On se sent trahi par les autorités», disent-ils. D'après les requérants, les élus locaux avaient, en effet, promis que les travaux d'embellissement de leur cité allaient démarrer au mois de février dernier, mais aucun chantier n'a vu le jour. «Nous sommes des laissés pour compte. On réclame notre part d'aménagement, au même titre que les autres cités du chef-lieu communal. Halte à la marginalisation!», ont-ils encore mentionné. D'ailleurs, avant d'élaborer cette pétition, ils avaient interpellé le premier magistrat de la wilaya, lors d'une visite qu'il avait effectuée à Arzew, sur leur " misérable" sort. Et ce dernier leur avait promis de trouver des solutions à leurs problèmes, mais ça ne reste que des promesses.