Les jeunes Iraniens en âge de convoler en justes noces peuvent désormais suivre des cours sur internet pour apprendre à concevoir un mariage durable, une initiative du gouvernement qui vise notamment à enrayer la hausse du nombre de divorces dans le pays. nienne de la jeunesse a officiellement inauguré ce week-end un programme de cours « interactifs » de trois mois, censé les aider à choisir le bon partenaire pour une union heureuse et durable, à l'issue duquel les participants recevront un diplôme d'« aptitude au mariage ». Le nombre de divorces est en hausse rapide en Iran depuis quelques années, notamment dans les grandes villes comme Téhéran où un quart des mariages se solde par une séparation. Parallèlement, pour des raisons économiques, l'âge moyen du mariage n'a cessé d'augmenter, se situant désormais à 29 ans, selon les estimations officielles. Les religieux conservateurs au pouvoir en Iran, qui condamnent les relations hors mariage, prônent le mariage autour de 20 ans pour les hommes et les femmes, héritage d'une société traditionaliste considérant avec suspicion les célibataires de plus de 30 ans. Les cours dispensés sur internet par des spécialistes et des religieux que les « élèves » peuvent interroger sont censés aider les candidats au mariage à répondre à un certain nombre de questions : comment rencontrer puis choisir le bon partenaire ; quels obstacles éviter pour réussir son mariage ; comment le préparer dans tous ses détails depuis les dispositions concernant la dot de la mariée jusqu'aux achats avant la cérémonie. Les autorités ont fourni peu de détails sur le contenu précis des cours que la centaine de candidats inscrits va découvrir progressivement. Mais de petits livrets illustrés distribués au début de l'opération révèlent une approche très conservatrice, décriant les relations romantiques et hors mariage pour encourager des rencontres traditionnelles organisées par l'entourage familial. L'idée d'un « diplôme de mariage » a été brocardée par de nombreux internautes, déclenchant un torrent de plaisanteries sur le net, mais les autorités soulignent son intérêt. En dépit de ses bonnes intentions, l'initiative a été accueillie avec scepticisme par certains experts qui critiquent son conservatisme.