Antoine Griezmann déjà comme à la maison ! Buteur contre Malaga (1-0), le Français a inauguré en beauté le nouveau stade de l'Atletico Madrid samedi en championnat d'Espagne, dont le leader Barcelone a renversé Getafe (2-1), mais perdu Ousmane Dembélé, blessé. L'histoire retiendra que le tout premier but du stade Wanda Metropolitano (68 000 places), inauguré samedi soir en présence du roi d'Espagne, Felipe VI, a été inscrit du pied droit par le gaucher Griezmann (61') dans un match fermé et une ambiance de fête. «Je suis ravi d'avoir mis le premier but dans ce magnifique stade. J'espère que d'autres suivront», s'est réjoui le Français. Ce succès lors de la 4e journée de Liga permet à l'Atletico (3e, 8 pts) de s'installer sur le podium provisoire, à quatre longueurs de la première place occupée par le FC Barcelone (12 pts). Poursuivant son sans-faute, le leader catalan s'est imposé in extremis grâce à ses remplaçants Denis Suarez et Paulinho, prenant sept longueurs d'avance en tête sur le Real Madrid (5 pts), sous pression avant d'affronter la Real Sociedad (2e, 9 pts) hier soir. La tension, l'Atletico l'avait aussi à l'heure d'ouvrir une nouvelle page de son histoire dans son stade flambant neuf, dans lequel plus de 300 M euros ont été investis afin de succéder à l'antique Vicente-Calderon (55 000 places).
Griezmann dans la postérité «Depuis que je suis joueur puis entraîneur, je n'avais rien vu de pareil. Sincèrement, c'est un souvenir que je garderai à vie», a souri l'entraîneur Diego Simeone, impressionné par l'ambiance au coup d'envoi. Si la qualité du match contre Malaga ne restera pas dans les annales, le but inscrit par Griezmann devrait passer à la postérité. De retour après deux matches de suspension en Liga et un début de saison mitigé, le Français a surgi au premier poteau pour couper du pied droit un centre d'Angel Correa et inscrire le 101e but de sa carrière en Liga, le premier de la saison. Tous les supporters colchoneros savaient que le premier but au Calderon avait été inscrit par l'ancienne icône du club, Luis Aragones, décédé en 2014. Tous sauront désormais que «Grizi» a marqué le premier au stade Wanda Metropolitano. Et le gardien Jan Oblak s'est chargé de préserver le score (37', 90') avant un feu d'artifice d'après-match offert par le club. Un peu plus tôt, à 20 kilomètres plus au sud, les supporters du club de Getafe ont été un peu moins à la fête : les banlieusards madrilènes ont été refroidis par Barcelone, pourtant mené sur une somptueuse volée du Japonais Gaku Shibasaki (39'). Alors que Lionel Messi et Luis Suarez peinaient, l'entraîneur Ernesto Valverde a fait entrer Denis Suarez puis Paulinho et les deux entrants ont marqué aux 62'et 84'.
«Capacité de réaction» C'est une victoire prometteuse pour les Catalans après un mercato jugé décevant et assombri par la perte de Neymar : alors qu'on disait le Barça dépourvu de profondeur de banc, les remplaçants ont fait la différence. «Cela en dit long sur notre capacité de réaction», s'est réjoui Valverde. En août, l'arrivée de Paulinho en provenance du club chinois de Guangzhou Evergrande avait fait jaser : son âge (29 ans) comme son prix (40 M euros) semblaient élevés. Mais, tout en puissance, le Brésilien a pris la profondeur, résisté d'un coup d'épaule au retour d'un défenseur et ajusté le gardien d'un tir croisé (84'). «J'ai pu montrer mes caractéristiques», s'est félicité le Brésilien. Son premier but en blaugrana et un joli pied de nez à ses détracteurs… La principale fausse note pour les Catalans est toutefois venue de la sortie sur blessure de leur recrue phare Dembélé (27'), blessé à la cuisse gauche. Un coup dur pour l'ailier français, qui voit son intégration stoppée net dès sa troisième apparition sous le maillot barcelonais depuis son onéreux transfert en provenance de Dortmund (105 M euros + 42 M euros de bonus).