En dépit des efforts consentis ces dernières années par les pouvoirs publics, une bonne partie de la population de Rasfa (commune dépendante de la daïra de Salah Bey) vit dans le dénuement total. Ainsi, plus de 400 familles de Rasfa sont plongées depuis belle lurette dans les ténèbres. Devant le silence radio des responsables, n'ayant pas voulu donner suite aux diverses correspondances de l'APC, les citoyens sont dans l'obligation de recourir au système « D ». C'est-à-dire se raccorder au non moins dangereux branchement illicite. Huit familles de Naïm ainsi que des mechtas d'Aras, Rouabeh, El Hyar, et bien d'autres hameaux, vivent le même calvaire. En l'absence de « lumière », de nombreuses familles refusent de regagner leurs mechtas, lesquelles ont beaucoup souffert des exactions des tangos. Comme un malheur n'arrive jamais seul, de nombreuses habitations de Rass Isly, la plus grande bourgade de la commune, menacent ruine. Signalons que les 3 000 demandes d'aides pour la réhabilitation de leurs vieilles demeures, faites de parpaing, ayant des plaques ondulées de ternit en guise de toit, et d'un quota de logements sociaux (700 demandes enregistrées), ne sont toujours pas satisfaites.