Cette daïra attirera les investisseurs locaux et renouera avec la prospérité économique. Reste à savoir si, en parallèle, de ces efforts financiers, les élus locaux arriveront à prendre leurs responsabilités face à l'histoire en cessant leurs querelles de clocher pour se mettre au travail et au service d'une population qui leur a fait confiance. L'histoire récente est pleine d'exemples de projets avortés faute de volonté des politiques locaux de suivre la dynamique. Salah-Bey, le chef-lieu de daïra ainsi que ses localités et mechtas éparses, a subi durant une dizaine d'années les affres d'un terrorisme des plus barbares qui a contraint ses habitants à déserter leurs domiciles et abandonner leurs maigres biens. Le maître-mot était la sécurité ! Aujourd'hui, les choses ont changé. Les habitants ont regagné leurs chaumières et le sourire revient sur des visages longtemps attristés. On ne jure plus que par le développement économique pour affronter un avenir qui s'annonce des plus sereins. Avec le programme des Hauts-Plateaux, des capitaux publics considérables ont été injectés dans le cadre de la lutte contre le déséquilibre régional. Ainsi, la daïra vient de bénéficier de 144 milliards de centimes, pour l'adduction au réseau de gaz naturel. Les communes de Hammam, Boutaleb, Ouled Tebbane, Ras Isly, Rasfa, Addaoua et toutes les mechtas environnantes en bénéficieront au cours de l'année 2007. Pour les travaux publics, 30 milliards de centimes ont été alloués pour la réhabilitation du CW9, ce qui permettra de désenclaver une population de 200 âmes. Le volet éducation verra la réalisation de 3 lycées pour Ouled Tebbane, Rasfa, Boutaleb ainsi que 4 CEM à Salah-Bey, Ouled Tebbane, Hammam et Rasfa. Des milliers d'écoliers ne seront plus confrontés aux aléas du transport et aux déperditions scolaires, surtout pour les filles. Le secteur de l'hydraulique n'est pas en reste, avec le démarrage d'un projet d'une retenue collinaire de 6 000 m3 à Hammam destinée à l'alimentation en eau potable. Les localités de Addaoua et Ras Isly auront également leurs centres de santé, avec maternité, médecins et sages-femmes. Gageons qu'avec tous ces projets, cette daïra attirera les investisseurs locaux et renouera avec la prospérité économique. Reste à savoir si en parallèle de ces efforts financiers, les élus locaux arriveront à prendre leurs responsabilités face à l'histoire en cessant leurs querelles de clocher pour se mettre au travail et au service d'une population qui leur a fait confiance. L'histoire récente est pleine d'exemples de projets avortés faute de volonté des politiques locaux de suivre la dynamique. Pour rappel, Salah-Bey, daïra de 75 000 habitants s'étendant sur une superficie de 743,84 km2, dépend de la wilaya de Sétif. Elle est située entre les wilayas de Batna et M'sila, à une cinquantaine de kilomètres du chef-lieu. Elle est considérée comme une région à caractère agropastoral parmi l'une des plus déshéritées de la wilaya. Son relief est rocailleux, montagneux, semi-aride et le sol est réputé pour son caractère ingrat. FARID BENABID