«Après le non-aboutissement de toutes les doléances que nous avons soumises à la tutelle, nous sommes dans l'obligation d'appliquer les recommandations du conseil national de notre syndicat, tenu en juillet dernier, consistant en une grève nationale pour faire entendre notre voix», souligne Lounes Ghachi, président du syndicat contacté hier par El Watan. Le Sap réclame la classification des paramédicaux dans les catégories des métiers pénibles, pour pouvoir continuer à bénéficier de la possibilité de départ en retraite anticipée, conformément à la nouvelle loi sur la retraite. «Malgré les assurances du ministère, aucune suite n'a été accordée à ce dossier», selon le SAP. Cette revendication s'ajoute à d'autres exigences d'ordre financier, telles que l'attribution des primes d'encadrement et de qualification. Côté carrière, le syndicat des paramédicaux revendique la nomination des paramédicaux, sage-femmes et anesthésistes à des postes de responsabilité, ayant un rapport avec leur activité, tà savoir la sous-direction des activités paramédicales et la sous-direction des services sanitaires ainsi que le poste de directeur de soins, précise le communiqué sanctionnant le dernier conseil national du syndicat. Les revendications du Sap s'articulent aussi autour de la régularisation des paramédicaux licenciés en sciences infirmières diplômés de l'université, le diplôme étant non reconnu et ces diplômés mis en chômage, malgré le besoin exprimé en cette spécialité. Dans plusieurs points de la plateforme de doléances sontt pointés «certains gestionnaires nostalgiques» n'hésitant pas à renouer avec les pratiques de l'entrave de l'action syndicale. M. Ghachi estime que tous les indicateurs sont au rouge dans la gestion du système de santé dans notre pays, et comme d'autres praticiens, le paramédical «paye les frais de tous les dysfonctionnements de ce système».Le syndicat, qui est membre de la coordination des syndicats de la santé publique, n'hésitera pas à prendre part à d'autres actions pour défendre les acquis des travailleurs. «Nous avons temporisé avant de passer au préavis de grève. Nous ne pouvons pas continuer à encaisser en l'absence d'une volonté réelle d'amélioration des conditions de travail», ajoute le président du SAP. A souligner que le pays compte, selon le Sap, 70 000 paramédicaux en exercice. Le départ massif en retraite anticipée, avec la révision de la loi sur la retraite, a provoqué un déficit de 50 000 paramédicaux, selon le même syndicat, relevant des services déserts en personnels soignants et autres paramédicaux manquant.