Si les hôpitaux et les structures sanitaires étaient déjà à moitié paralysés depuis deux mois suite à la grève des médecins résidents, ils le seront plus demain et après-demain avec le débrayage des paramédicaux. Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) entamera une grève cyclique de deux jours, soit les 8 et 9 janvier, pour réclamer la prise en charge d'une plateforme de revendications axées sur la formation, la sécurité au travail, les promotions et la participation à l'élaboration de différents textes de loi. Le SAP qui dit avoir cru en la bonne volonté du département du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, à prendre en charge ses revendications, regrette que la situation ne cesse d'empirer. «Force est de constater que des événements d'un autre ordre viennent se greffer dramatiquement, allant jusqu'à hypothéquer sérieusement la prise en charge des malades», explique le bureau national du syndicat, réuni en urgence la semaine dernière, après «l'agression caractérisée» dont a fait l'objet une cadre syndicale dans l'exercice de ses fonctions à Djelfa. Déjà lourdement perturbés par la grève des médecins résidents, les hôpitaux et les établissements de santé du territoire national seront totalement paralysés avec cette grève de deux jours qui, à partir de la semaine prochaine, sera de trois jours, soit les 15, 16 et 17 janvier avertit le SAP. Et pour cause, plusieurs catégories de praticiens sont affiliées au syndicat, à l'instar des infirmiers, des anesthésistes, des techniciens de radiologie et des sages-femmes. C'est dire que tous les services assurés aux malades seront à l'arrêt. Une situation presque jamais connue par le secteur de la santé à laquelle le ministre de tutelle, Mokhtar Hasbellaoui, est confronté, ajoutant une terrible pression qui risque de l'emporter au prochain remaniement gouvernemental. L'incident de la wilaya de Djelfa n'est pas le seul, affirme le SAP, interpellé par une autre affaire où une aide-soignante s'est vue obligée d'évacuer un traumatisme crânien sur injonction de la force publique à la demande de l'administration de l'EPH d'Akbou à Béjaïa. «Ces dérapages dangereux maintes fois dénoncés tendent à se généraliser», regrette le syndicat de Lounès Ghachi qui n'a pas trouvé mieux que de reprendre le chemin de la protesta. Quant aux principales revendications du SAP, ce dernier réclame le bénéfice de la prime d'encadrement et celle relative à l'archivage, le droit à la promotion pour les aides-soignants, l'amélioration de la qualité de la formation pour les paramédicaux et l'augmentation du nombre de places ouvertes, notamment pour les sages-femmes et le renforcement des mesures de sécurité dans les hôpitaux. Sur un autre plan, le syndicat revendique le passage au système LMD (Licence-Mastère-Doctorat) en matière de formation, la participation à l'élaboration du projet de loi portant code du travail et celui portant loi sanitaire et enfin le droit à la retraite anticipée sans condition d'âge. Aïssa Moussi revolution slider wordpress plugin free download