Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière n'a pas lésiné, cette année, sur les moyens pour la réussite de la campagne de vaccination 2017-2018 contre la grippe saisonnière. Un dispositif d'information et de communication bien étudié a été mis en place. Une action qui vise à sensibiliser davantage la population sur les bienfaits de la vaccination contre la grippe saisonnière et même contre d'autres maladies, surtout que l'épisode de la campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole, initiée l'année dernière dans les écoles, sans avoir informé les parents d'élèves ni communiqué sur les objectifs visés par cette vaccination, a marqué les esprits. Ce qui a d'ailleurs suscité interrogations et réticences de la population d'une manière générale. Le Dr Fourar, directeur général de la prévention au ministère de la Santé, a animé hier une conférence de presse pour donner justement le coup d'envoi de cette campagne de sensibilisation pour la vaccination à partir du 15 octobre prochain contre la grippe et assurer qu'une quantité conséquente de doses de vaccin a été importée par l'Institut Pasteur d'Algérie, conformément aux recommandations du comité d'experts, soit 2 500 000 doses de vaccin. Il sera disponible, a-t-il assuré, à partir de cette date (15 octobre) dans les structures de santé et dans les pharmacies. Pour une meilleure sensibilisation de la population et surtout des personnes à risque, a souligné le Dr Fourar, des spots radiophoniques et télévisuels seront diffusés à partir d'aujourd'hui (hier, ndlr) sur les chaînes de télévision et les ondes de la radio avec l'insertion d'une pastille faisant référence à la campagne de vaccination au cours des journaux télévisés principaux en trois langue de l'ENTV. Il est également question de l'habillage des bus dans cinq grandes villes, avec le placement de 50 000 affiches dans les administrations de proximité (mairies, bureaux de poste et structures de santé publique et privée et pharmacies). La sensibilisation du personnel médical pour la déclaration et ne pas négliger des cas de grippe compliqués est l'un des aspects importants dans le dispositif de prise en charge, a ajouté le conférencier. Par ailleurs, l'Institut national de santé publique (INSP) et le laboratoire de référence de la grippe de l'Institut Pasteur d'Algérie surveilleront l'évolution de l'épidémie durant toute cette période hivernale, afin d'identifier la souche de chaque cas de grippe qui se présentera et s'assurer de la compatibilité avec le vaccin actuellement sur le marché. Le directeur de la prévention a également insisté sur le fait que la vaccination est gratuite dans toutes les structures de santé et elle demeure recommandée aux personnes exposées au risque de complications suite à la grippe, à savoir les personnes âgées de 65 ans et plus, les adultes et les enfants présentant une pathologie chronique, les cardiopathies, les affections pulmonaires chroniques, les affections métaboliques (diabète, obésité…), rénales et les femmes enceintes. Le Dr Fourar a aussi rappelé que l'année dernière, seulement 15 cas de grippe compliquée ont été enregistrés et aucun décès, contrairement à l'année 2015-2016, où 300 cas graves ont été signalés avec 30 décès. La grippe saisonnière atteint son pic, signale le Dr Fourar, au cours des mois de janvier, février, voire jusqu'à mars et ce selon les conditions climatiques. A noter que la composition du vaccin antigrippal saisonnier, fixée par l'OMS, pour la saison 2017-2018 est la souche analogue à A/California/7/2009 (H1N1)pdm09-like virus; souche analogue à A/Hong Kong/4801/2014 (H3N2)-like virus et la souche analogue à B/Brisbane/60/2008-like virus.