Quinze familles occupant un immeuble au 42 rue Zemmouri Boumediène, dans la commune de Bologhine, sont en danger de mort à cause du risque d'effondrement de leur bâtisse coloniale construite en 1912. Les locataires et les propriétaires lancent un SOS aux autorités de la wilaya d'Alger. Ils craignent que cet immeuble ne finisse dans la mer à la moindre secousse sismique. « Il y a plus de 5 ans, les services du CTC ont classé cette bâtisse en catégorie orange 4. Depuis, son état ne cesse de se dégrader », raconte un habitant. Il affirme que « les résidants y vivent la peur au ventre ». « A tout moment, on peut mourir ensevelis sous les décombres », poursuit-il. De loin, il est facile de repérer cet immeuble, et ce, par ses tuiles brisées. D'ailleurs, les passagers pourraient penser que cet immeuble est abandonné, tellement il est en piteux état. A l'intérieur, les barreaux de la cage d'escalier sont inexistants, et il est à craindre des chutes mortelles des petits enfants et personnes âgées, cela d'autant que l'éclairage y fait aussi défaut. « Nous avons déjà interpellé les autorités locales pour venir effectuer les travaux d'entretien, mais en vain », regrette notre interlocuteur. Il y a quelques mois, l'APC de Bologhine a proposé de reloger les familles dans des chalets situés dans la commune de Réghaïa. Une proposition à laquelle les résidants ont opposé un niet catégorique. « Cette localité de l'est d'Alger est loin d'arranger les affaires des habitants, puisque la plupart d'entre eux travaillent dans les environs », explique un citoyen. Il a également souligné que les chalets étaient très vétustes et non raccordés à l'électricité, ce qui a dissuadé les citoyens, préférant continuer d'occuper leurs habitations précaires « et d'y mourir dans la dignité ». Cependant, leur non-programmation sur la liste des familles à reloger suscite colère et incompréhension. « Je ne comprends pas pourquoi nous ne sommes pas inclus dans le programme des 500 logements destinés aux sinistrés, en construction à Aïn Benian… Pourtant, nous aussi, nous sommes des sinistrés du séisme et de la hamla (inondations de Bab El Oued) », se demande notre interlocuteur.