Ce débrayage a été enclenché suite aux risques d'effondrement du bloc pédagogique de l'établissement en raison d'un important glissement de terrain. «On vient chaque matin, mais on ne rentre pas aux classes, car celles-ci risquent de s'écrouler à n'importe quel moment», s'inquiètent des élèves de terminale. Le problème remonte à 2011. Depuis, les lycéens suivent les cours la peur au ventre. «Les autorités n'ont rien fait pour éviter le pire. En 2012, on a démoli le bloc administratif et les sanitaires, car ils étaient inclinés à cause de l'instabilité du sol», diront nos interlocuteurs. Plusieurs commissions s'étaient déplacées sur place, mais aucune solution palpable n'a été trouvée à même de permettre aux élèves de suivre les études dans des structures sûres. «Les services techniques du CTC ont établi un rapport sur ce lycée en 2012. Ils ont recommandé la démolition totale de l'établissement, y compris les blocs qui abritent les 12 classes. La situation s'est nettement aggravée, mais les autorités font comme si de rien n'était», déplore un enseignant. Selon lui, le rapport du CTC aurait même été dissimulé pour des raisons obscures malgré les dangers qui pèsent sur la vie des élèves et les employés du lycée. Contacté, le directeur de l'éducation affirme avoir pris les choses en main. «On a mis en place une commission qui suit la situation. Il a été décidé d'envoyer les 5 classes de 1 AS suivre les études au niveau du CEM avoisinant. Les 4 classes de 2e AS vont étudier au centre de la formation professionnelle, tandis que les élèves de terminale vont rester sur place», a-t-il indiqué. Selon lui, ces mesures ont été prises provisoirement, en attendant la réalisation du projet de lycée inscrit au profit de la localité en 2013.