L'habitat précaire demeure une préoccupation gênante, autant pour les citoyens que pour les responsables de la commune de Oued Smar, d'autant que le nombre d'occupants du bidonville d'El Hofra augmente d'année en année. Benzaoui Mohamed, chargé du technique et de l'urbanisme à l'APC, dira à ce propos : « Nous comptons aujourd'hui plus de 1300 familles dont la plupart sont venues d'autres communes, contre 900 en 2008, date du recensement des bidonvilles. » Sauf que la situation des 350 familles originaires de la commune de Oued Smar semble très inquiétante, du fait que leur cas a été ajourné, même sur le plan du recensement. « Nous sommes oubliés et rien n'indique un quelconque souci des responsables de notre lamentable situation », s'indigne un résidant. D'aucuns fustigent cette position de l'administration, vu la vétusté de ces maisons qui datent de plus de 50 ans, qui a toujours un mauvais impact sur les conditions de vie des habitants. En revanche, les responsables de l'APC de Oued Smar affirment avoir envoyé maintes correspondances administratives concernant leur situation, mais « la wilaya déléguée de Bir Mourad Raïs n'a, à ce jour, avancé ni date ni lieu de relogement des familles occupant les sites précaires d'El Hofra, de Saliba, d'El Alia et de Zogari », ajoute notre interlocuteur. Sauf que la wilaya déléguée, selon son premier responsable, est déterminée à reloger l'ensemble des habitants des bidonvilles suivant le plan établi par les services de la wilaya d'Alger. « Il y aura certainement des opérations de relogement des habitants de ces sites, mais cela demandera du temps. Les familles doivent être patientes », dira le wali délégué de la circonscription administrative de Bir Mourad Raïs. Sur les lieux, les représentants du fameux bidonville d'El Hofra, datant de 1980, se montrent inquiets quant à leur sort à cause du silence, voire de l'indifférence des autorités de la tutelle.