L'interdiction depuis le 2 novembre 2009 de l'importation des pièces de rechange non fabriquées dans leur pays d'origine a permis de saisir 2500 t de pièces détachées automobiles, selon le dernier bilan rendu public par le ministère du Commerce. Ces opérations de saisie représentent un montant de 10 millions de dollars, à en croire les propos tenus par El Hachemi Djaâboub, ministre du Commerce, en février dernier. Les pièces de rechange bloquées par les services de contrôle de conformité ont été importées notamment de pays asiatiques comme la Chine et la Corée du Sud, mais aussi de Turquie, d'Espagne, d'Allemagne et de France, avait-t-il ajouté. Outre, le facteur humain, la contrefaçon de la pièce de rechange serait, selon plusieurs spécialistes, à l'origine de 25% des accidents de la route. Plus de 4000 personnes trouvent la mort annuellement sur les routes, soit 12 morts par jour. Notons que le marché algérien de la pièce de rechange a atteint, en 2009, les 496 millions de dollars avec un total de 43 000 t de pièces importées contre 290 millions de dollars en 2008. Le ministre du Commerce a pris des mesures drastiques afin de lutter contre la contrefaçon des pièces détachées. C'est ainsi qu'un contrôle rigoureux a été institué, et ce, à travers le renforcement des effectifs chargés du contrôle de conformité des pièces importées, particulièrement au niveau du port d'Alger.