La mise en application de la mesure prise par le ministère du Commerce, le 2 novembre 2009, en vue d'interdire l'importation des pièces de rechange non fabriquées dans leur pays d'origine, a permis de saisir jusqu'à présent 2500 tonnes de pièces délltachées automobiles représentant un montant de 10 millions de doars, sel on le bilan donné hier par le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub. Le ministre qui assistait à l'ouverture d'une journée d'étude et d'information sur la pièce de rechange, à l'hôtel El Aurassi, a insisté par ailleurs sur l'importance de la lutte contre la contrefaçon et ses dangers pour l'économie du pays et la sécurité des citoyens. Les pièces de rechange bloquées par les services de contrôle de conformité ont été importées en majorité de pays asiatiques comme la Chine, et la Corée du Sud mais aussi de Turquie, d'Espagne, d'Allemagne et de France. Les marchandises ont été saisies pour diverses infractions, dont l'absence de marque, l'absence d'appellation commerciale, défaut d'étiquetage en langue arabe et diverses tromperies sur la marchandise, dont l'usurpation d'identité d'importateur et la falsification du lieu de fabrication des pièces importées. Le ministre du Commerce avait déjà averti, il y a quelques mois, que toutes les pièces de rechange « dont la provenance ne correspond pas à un pays reconnu fabricant de pièces de rechange, seront détruites ». Dans le cadre de ces mesures prises par le ministère du Commerce pour lutter contre la contrefaçon, un contrôle rigoureux a été institué grâce au doublement des effectifs chargés du contrôle de conformité des pièces importées au niveau du port d'Alger notamment. Les opérations de contrôle et de saisie des pièces suspectes se font, depuis, grâce à l'implication de l'Institut national algérien de la propriété industrielle (Inapi) et l'Institut algérien de normalisation (Ianor). Pour le bilan 2009, en matière d'importation des pièces de rechange, 43 000 tonnes de pièces ont été importées pour un montant global de 496 millions de dollars par 1513 importateurs, selon les chiffres communiqués hier par le ministre du Commerce. Il est à noter que dans le domaine de l'importation de pièces de rechange, sur les 31 000 importateurs pour la revente en l'état inscrits au CNRC, 3%, soit 9913, sont importateurs de pièces de rechange. Le ministre du Commerce a, par ailleurs, rappelé hier que sur les 922 000 sociétés commerciales invitées par le Centre national du registre du commerce (CNRC) à déposer leurs comptes sociaux, seules 40% ont souscrit à la démarche. « Il reste 55 000 sociétés enfreignant les lois de la République », a-t-il souligné.