Le ministre a également précisé que seules les entreprises en difficultés financières sont concernées par l'ouverture de ce capital. «Si une entreprise souffre financièrement, il est préférable de la soutenir avec un apport financier en ouvrant son capital, que de la fermer (…), et justement, cette mesure vise en premier lieu à sauver les emplois. Il faut rappeler que toutes les économies des pays développés fonctionnent de cette manière et nous n'avons rien inventé», a déclaré le ministre. S'agissant du sort des emplois créés dans le cadre des dispositifs d'insertion professionnelle, comme le DAIP ou le CTA, le ministre rassure : «Ces dispositifs ont été mis en place pour l'insertion des primo-demandeurs d'emploi. Depuis leur lancement, près de deux millions d'emplois ont été créés. Sur ce total, pas moins 1,6 million d'emplois ont été insérés de manière permanente, ou bien ils ont créé leurs entreprises, ou bien ils ont trouvé d'autres solutions. Il ne reste que 400 000 emplois sur les deux millions. Le problème se pose avec 380 000 emplois sur ce total et qui sont dans les administrations. Vous savez qu'il faut des concours et que la Fonction publique ne recrute plus comme avant. Et donc, je rassure que nous réfléchissons actuellement et quotidiennement sur les différentes formules permettant de régler la situation de ces 380 000 travailleurs, soit en les réorientant ou en les intégrant.» Le ministre a annoncé à cette occasion qu'une instruction a été donnée à l'Agence nationale de l'emploi, l'ANEM, pour donner la priorité aux employés dits DAIP s'il y a des offres d'emploi. «Mais il faut être patient», a-t-il lancé. Le ministre a, par ailleurs, évoqué les 500 milliards de dinars octroyés à la CNAS au titre de la loi de finances 2018. Il a expliqué qu'il s'agit du paiement des dettes de la Caisse des retraites : «La CNAS soutient la CNR depuis 2013 et ses créances s'élèvent à plus de 800 milliards de dinars. L'Etat a donc procédé au paiement d'une partie de ces dettes (…). Il faut savoir que nous avons près d'un million de travailleurs qui sont partis à la retraite avant l'âge de 60 ans. Ceci nous coûte plus de 550 milliards de dinars annuellement, ce qui représente un déficit pour la Caisse des retraites. C'est dû justement aux départs à la retraite précoces, au point où nous avons aujourd'hui un ratio d'un retraité pour deux travailleurs actifs, alors que la norme dans le monde est plus de cinq actifs pour un retraité.» En outre, le ministre a inauguré une nouvelle antenne de l'Ansej dans le quartier dit Bastille, avant d'assister à la signature d'une convention de partenariat entre la direction de l'emploi, l'ANEM, et la direction de l'éducation et de la formation professionnelle. Ce partenariat porte sur la formation et l'insertion de 100 jeunes, âgés entre 16 ans et 20 ans, dans plusieurs spécialités.