Ces derniers temps, il ne se passe plus un jour sans que des informations, fortement relayées sur les réseaux sociaux, ne fassent état de la suspension du président de la Fédération algérienne de football (FAF), Kheireddine Zetchi, par la Confédération africaine de football (CAF) suite à sa démission de la commission d'organisation du Championnat d'Afrique des nations (CHAN) à la veille du tournoi qui se déroule actuellement au Maroc. Effectivement, la Confédération a saisi le jury disciplinaire pour statuer sur le cas Zetchi à la lumière, bien sûr, d'éléments présentés par le secrétariat général. Rapidement, la durée de la suspension, 2 ans, a été évoquée. Il y a quelques jours, la FAF a reçu une correspondance de la CAF faisant état d'une proposition de suspension de 2 ans, faite par le juge unique du jury disciplinaire qui a traité le dossier à distance avec les autres membres de l'organe qu'il préside. Ainsi, en marge de son congrès qui se tiendra le 2 février prochain au Maroc, la CAF notifiera au président de la FAF sa suspension de 2 ans «de toutes fonctions au sein de la commission d'organisation du CHAN». Kheireddine Zetchi sera donc suspendu de la commission des compétitions à laquelle il a renoncé suite aux différends avec la CAF sur deux chapitres. D'abord, la non-prise en considération des propositions de la FAF de membres pour faire partie des commissions permanentes de la CAF et ensuite le rejet de la candidature de Bachir Ould Zmirli pour l'élection au comité exécutif de la CAF. La suspension de Kheireddine Zetchi ne devrait donc toucher que ses activités au niveau de la commission d'organisation du CHAN. D'ailleurs, il vient d'être destinataire de deux invitations de la CAF. La première pour assister au congrès début février au Maroc et la seconde pour le symposium sur le football féminin que la CAF organisera au mois de mars 2018, probablement au Caire. Concernant les informations faisant état d'une réunion d'urgence de la FIFA, dans les prochaines heures, pour «statuer sur l'élection de Zetchi au poste de président de la FAF» au motif d'une «ingérence des pouvoirs publics dans le processus électoral», cela ne semble pas inquiéter outre mesure les responsables de la fédération dont un membre a indiqué que «ces histoires ne nous empêchent pas de dormir».