Le lotissement Abane Ramdane n'est accessible que par un seul endroit en venant de la commune de Hamadi. Pour en sortir, les automobilistes empruntent également le même accès en sens inverse. Le quartier est donc enclavé. De ce fait, les transporteurs ne desservent pas le lotissement, d'autant plus que la seule route qui mène à Abane Ramdane prend naissance au chef-lieu d'une commune qui se trouve hors wilaya, en l'occurrence à Boumerdès. Les transporteurs qui prennent le départ à partir du chef-lieu de la commune de Hamadi ne passent jamais par le lotissement, car c'est un détour qui affecte la rentabilité des transporteurs. Les habitants de ce quartier, devenu tentaculaire au fil des années, se rabattent qui sur les taxis clandestins, qui sur la marche à pied. «Les taxis clandestins profitent de la situation pour imposer des tarifs exorbitants. Cette situation ne peut pas durer éternellement. La solution réside dans la création d'une nouvelle ligne qui sera permanente avec des horaires de départ», suggère un habitant du lotissement. En attendant que cette solution soit adoptée, les habitants de Abane Ramdane continuent à éprouver d'énormes difficultés pour se déplacer en dehors de leur quartier. «Le problème du transport à Abane Ramdane ne date pas d'aujourd'hui. Nous trouvons des difficultés depuis toujours», confie-t-il. «Il est de notre droit de réclamer les moyens de transport, d'autant plus que le nombre d'habitants à Abane Ramdane est passé du simple au double en l'espace de quelques années seulement. Le lotissement comptait dans les années 1990 quelques maisons seulement. Maintenant, ce sont des centaines», précise-t-il. La frange la plus touchée par le manque de transport dans ce lotissement d'habitations est incontestablement celle des jeunes étudiants. «Je suis obligé de marcher deux kilomètres afin de rejoindre le premier arrêt de bus qui se trouve dans la commune de Hamadi, pour ensuite prendre le bus allant vers Alger», dira une étudiante. Les habitants de Abane Ramdane lancent un appel aux autorités compétentes afin qu'elles règlent leur problème qui dure depuis des décennies. D'après l'ancien président d'APC, le problème a été soulevé auprès des autorités compétentes. Cependant, aucune solution n'a été proposée. Les habitants du lotissement Abane Ramdane continuent de subir les méandres de cette situation. «Notre lotissement dépend de la commune de Dar El Beïda, mais nous sommes beaucoup plus proches de la commune de Hamadi que de Dar El Beïda. Notre quartier se trouve dans une impasse dont l'accès se trouve à Hamadi, ce qui fait que nous sommes marginalisés», conclut-il.