L'Algérie et les Pays-Bas ont déjà signé, en 2007, une convention sur la protection mutuelle des investissements. La signature de la convention sur la non-double imposition entre les Pays-Bas et l'Algérie interviendra au courant du mois de mai prochain. C'est ce qu'a indiqué hier, M. Jan-Gijs Schouten, ambassadeur du royaume des Pays-Bas en Algérie. « Le texte est fin prêt. On attend juste la signature du ministre néerlandais des Affaires économiques et des responsables algériens », a estimé M. Schouten, lors d'une conférence de presse organisée à l'hôtel Mercure à Alger. « Une fois ce traité signé, rien n'empêchera les investisseurs néerlandais de venir en Algérie », a-t-il ajouté. L'Algérie et les Pays-Bas ont déjà signé, en 2007, une convention sur la protection mutuelle des investissements. Une délégation hollandaise composée d'une vingtaine de chefs d'entreprise, activant dans le domaine de l'horticulture, se trouve actuellement en Algérie afin d'examiner les possibilités d'un partenariat avec des entreprises algériennes. Ceci dit, M. Schouten considère que les relations économiques entre les deux pays restent moins intenses, non sans dire que le marché algérien dispose « d'énormes potentialités ». « L'Algérie est un pays important. Nous restons disponibles à promouvoir le transfert de technologies (…) Il existe des possibilités de collaborer ensemble », dira-t-il. Les hommes d'affaires néerlandais sont intéressés, notamment, par les secteurs de l'agriculture (l'élevage et la production laitière), l'hydraulique, les énergies éoliennes et solaire, souligne le conférencier. Dans le secteur agricole, un programme de coopération entre les deux pays a été mis en place dans le but de permettre la mise à niveau des exploitations agricoles, et ce, à travers la formation des formateurs, indique Khaled Benchaâlal, assistant agricole à l'ambassade des Pays-Bas en Algérie, en indiquant que le Pays des digues fournit annuellement entre 10 000 à 15 000 génisses à l'Algérie. Par ailleurs, le montant des investissements étrangers directs consentis par les Pays-Bas en Algérie s'élève à plus de 207 millions de dollars entre 2003 et 2008, rappelle l'ambassadeur. La Hollande vient en matière d'IDE en 5e position dans les pays de l'Union européenne, après l'Espagne, la France, la Belgique et la Grande-Bretagne. Les Pays-Bas investissent notamment dans les secteurs de l'agroalimentaire, les hydrocarbures, l'industrie manufacturière, l'électronique et l'informatique. S'agissant de la circulation des personnes, le diplomate néerlandais a fait savoir que son ambassade a délivré plus de 1300 visas en 2009 pour les ressortissants algériens. « Le taux de refus reste minime », affirme M. Schouten, en estimant que les entrepreneurs algériens bénéficient de toutes les facilités nécessaires pour l'obtention du visa. La communauté algérienne établie dans ce pays s'élève à 5000 personnes. Interrogé sur l'éventualité d'ouvrir une ligne aérienne entre Alger et Amsterdam, l'ambassadeur a conditionné cette possibilité par l'accroissement du nombre de personnes voyageant dans les deux sens. « Je pense que si le nombre de voyageurs augmentera à l'avenir, ça sera nécessaire alors », conclut-il.