l Les responsables de l'hôpital Hamadou Hocine de Sidi Ali, à 50 km à l'est de Mostaganem, sont confrontés à un problème ardu pour l'identification de deux corps qui sont déposés à la morgue depuis le mois de novembre dernier. Il s'agit d'un homme, vêtu d'un jogging et qui porte des tatouages sur la main gauche, et d'une femme dont le corps est en état de décomposition avancé. Ils seraient vraisemblablement des candidats à l'émigration clandestine qui auraient perdu la vie par noyade lors de leur périlleux voyage vers le territoire espagnol, a-t-on souligné. Les dépouilles, rejetées par la mer au niveau de la plage de Benabdelmalek Ramdane, ont été transférées par la Protection civile à la morgue de l'hôpital de Sidi Ali. Le procureur de la République du tribunal de Sidi Ali a ordonné l'ouverture d'une enquête pour identifier les victimes et déterminer les circonstances de leur mort avant leur enterrement, a-t-on indiqué. Dans ce contexte, au mois de décembre écoulé, trois corps de jeunes harraga non identifiés ont été inhumés selon les procédures d'usage. L'un d'entre eux a été enterré au cimetière de SidiAli et les deux autres au cimetière de Sidi Lakhdar. Le phénomène de l'émigration clandestine prend une ampleur sans précédent ces dernières années. La plupart de ces candidats à l'émigration clandestine n'ont pas la trentaine et on y compte autant d'Algériens que de ressortissants subsahariens. Au niveau de l'Oranie, les jeunes en partance pour les côtes ibériques prennent le large, le plus souvent, à partir de Ghazaouet, Mostaganem, Oran et, à un degré moindre, Aïn Témouchent. En décembre dernier, ils étaient 97 harraga à avoir été interceptés par les garde-côtes au large de différentes plages de l'ouest du pays.