Le feuilleton des dix logements construits au début des années 2000 dans la localité d'Ayris, commune de Chellata, connaîtra bientôt son épilogue et les heureux bénéficiaires prendront possession de leurs appartements dans un futur proche. Le rêve que caressaient au début des années 2000 des centaines de demandeurs de logements de la commune de Chellata, dans la daïra d'Akbou, de bénéficier d'un logement décent, s'est rapidement transformé en cauchemar. Selon des informations recueillies auprès des services de l'APC de cette commune, les 10 logements achevés en 2002 à Ayris, une localité qui surplombe le chef-lieu de la commune, ne sont toujours pas distribués. Les autorités locales de l'époque n'avaient pas procédé à leur distribution pour diverses raisons, nous a-t-on raconté. D'abord, l'offre qui était très en deçà du nombre important de demandeurs avait constitué une sérieuse source de difficultés qu'il fallait surmonter. Ajouté à cela, le non-branchement du site au réseau d'AEP, cela avait fini par dissuader les responsables de procéder à la distribution.A l'abandon depuis, ces logements avaient subi de graves dégradations, au point qu'ils sont devenus inhabitables, sous réserve d'une réhabilitation, dont le coût était évidemment hors de portée des capacités financières d'une commune qui ne compte que sur les subventions de l'Etat pour fonctionner. Durant tout ce laps de temps, des familles, subsistant dans la précarité et qui ne possédaient même pas un lopin de terre pour espérer bénéficier un jour d'un logement dans le cadre de l'habitat rural, ont continué à habiter à l'étroit dans des masures n'offrant aucun confort et dépourvues de presque toutes les commodités à même de garantir une existence décente. Mais, suite à l'insistance de l'APC actuelle et à sa tête Abdelmajid Arezoug, l'OPGI a consenti à dégager une enveloppe à cet effet. Actuellement, les travaux de réhabilitation sont en cours sur ce site et à ce sujet, le PDG de l'OPGI de Béjaïa, Mohamed Haddad, nous a déclaré que les travaux de remise sur pied sont actuellement pris en charge et que, selon les prévisions de son organisme, ils ne dureront qu'un mois ou deux. D'après le P/APC, la distribution s'effectuera à l'issue de ces réparations, car il ne serait pas ingénieux de refaire la même erreur. «La liste des bénéficiaires est prête et ne souffre d'aucune ambiguïté. Nous procéderons à la distribution de ces logements en compagnie des autorités compétentes juste après la fin des travaux, car nous tenons à mettre un terme à la souffrance de ces dix familles qui vivent actuellement dans des conditions très pénibles», nous a dit le P/APC. D'autres lots de logements LPL à travers le territoire de la wilaya connaissent des situations similaires. Achevés depuis plusieurs années, ils sont toujours en attente de distribution. Au moment où les autorités tergiversent, des familles souffrent et continuent de vivre dans le dénuement et l'insalubrité. Beaucoup de ces logements connaîtront certainement à leur tour la décrépitude et en ces temps de disette leur réhabilitation poserait sûrement problème.