En matière de criminalité organisée, c'est un total de 7,26 quintaux de cannabis qui ont été saisis en 2018 par la gendarmerie et la police, contre 3,27 quintaux en 2017, soit le double. Par ailleurs, 8170 comprimés de psychotropes l'ont été également par les deux services de sécurité, contre 7038 en 2017. En matière de criminalité générale, 4350 contraventions et 5569 infractions ont été commises en 2018 en zones rurale et semi-rurale, sécurisées par la gendarmerie, soit un total de 9919 affaires, contre 7860 en 2017. C'est presque la même proportion entre 2018 et 2017, où la sûreté de wilaya a enregistré respectivement 3357 affaires contre 3177, soit, là aussi, une augmentation jugée peu significative. Le vol de voitures est passé de 13 à 11, mais ce qui est rassurant, note le commandant de la gendarmerie, c'est le fait que ces vols ont été commis sans agression sur les propriétaires, les véhicules étant en stationnement, en l'absence de ces derniers, ce qui signifie que les auteurs des vols ne relèvent pas du banditisme organisé. En matière de harga, pas un mot n'a été soufflé, un embargo sur les chiffres est imposé depuis le forum sur la harga de la semaine écoulée. Question circulation, sept points noirs sont identifiés, dont six sur les routes nationales, la RN35, entre Témouchent et Tlemcen, en collectionne quatre. C'est sur les routes nationales, plus fréquentées, que le pourcentage d'accidents est le plus élevé, soit près de 64%. Mais contrairement à ce à quoi on pouvait s'attendre, sur la RN35, considérée «accidentogène» avec ses points noirs, il ne s'est produit qu'un seul accident sur les 70 enregistrés. Ces derniers se sont traduits par 30 morts et 116 blessés, ce qui donne une moyenne d'un accident tous les 5 jours, 1 mort tous les 12 jours et 1 blessé tous les 3 jours. Néanmoins, il a été comptabilisé 21% d'accidents en moins par rapport à 2017, ce qui place Témouchent au haut du tableau des meilleurs résultats en matière de lutte contre le terrorisme routier. Néanmoins, le maintien de la pression sur les conducteurs sera maintenu avec un nombre de barrages routiers considéré par d'aucuns comme le plus élevé par rapport aux wilayas environnantes, cela au motif que la moitié des accidents sont dus à l'excès de vitesse. Il reste que lorsqu'on sait qu'il y a une décennie, comme dix autres années auparavant, la moyenne annuelle tournait entre 300 et 400 accidents, la question se pose de savoir s'il est possible de diminuer davantage le nombre d'accidents. Le «terrorisme routier» n'a-t-il pas été vaincu à Témouchent à l'examen des chiffres ? C'est dire que la question se pose quant à la pertinence du nombre de dos-d'âne et de barrages le reste de l'année, sachant par ailleurs que 45% du nombre total d'accidents en 2018 sont enregistrés entre juin et août, affluence d'estivants oblige. La question se pose avec d'autant d'acuité que, dans nombre de cas, les panneaux de signalisation sont installés en dépit de tout bon sens. Ils sont vécus par les citoyens comme la manifestation de l'arbitraire, un sentiment qui installe la défiance et le pousse au crime.