Le plus gros producteur de l'OPEP s'attend à ce que la demande mondiale de pétrole continue de croître au moins d'ici 2040 et se considère comme le producteur de pétrole le mieux équipé pour continuer à satisfaire cette demande, grâce à ses coûts de production très bas. L'Arabie Saoudite pompera le dernier baril de pétrole au monde, mais ne croit pas que le «dernier baril de pétrole» sera pompé de sitôt, soit dans les décennies à venir. Interviewé par CNN Business, en marge du Forum économique à Davos cette semaine. Amin Nasser, président et chef de la direction du géant pétrolier saoudien, Saudi Aramco, a déclaré : «Je ne vois pas de pic de demande de pétrole, dans 10 ans ni même d'ici 2040.» «La demande de pétrole continuera de croître… Nous sommes le producteur au coût le plus bas et le dernier baril proviendra de la région», a déclaré Nasser à CNN, selon le site prix du baril. Le chef d'Aramco souligne, depuis plusieurs années, que le pic de la demande de pétrole n'est nulle part en vue, et que la pétrochimie stimulera la croissance de la demande de pétrole jusqu'en 2050 et que toutes les discussions sur le « pic de la demande de pétrole» et des «ressources fossiles» menacent une transition énergétique ordonnée ainsi que la sécurité énergétique. Premier exportateur mondial de pétrole brut, l'Arabie Saoudite profite de deux ingrédients clés pour continuer à pomper du pétrole : d'énormes réserves et de faibles coûts de production. En outre, l'OPEP estime que la production de schiste du principal producteur mondial de pétrole, les Etats-Unis, atteindra un pic à la fin des années 2020, ravivant ainsi la demande de pétrole brut de l'OPEP, et de l'Arabie Saoudite, premier producteur de pétrole. L'Arabie Saoudite, qui vient d'annoncer que ses énormes réserves de pétrole sont légèrement supérieures aux estimations précédentes, cherche à diversifier son économie pour s'éloigner de la forte dépendance à l'égard du pétrole brut, mais l'un des objectifs de son plan de diversification «Vision 2030» consiste à utiliser moins de pétrole pour sa production d'énergie afin de libérer plus de barils à l'exportation. Plus tôt ce mois-ci, l'Arabie Saoudite a annoncé qu'une estimation indépendante de ses réserves pétrolières établie par DeGolyer et MacNaughton (D & M) montrait que les réserves prouvées totales du royaume s'élevaient à 268,5 milliards de barils à la fin de 2017, contre environ 266 milliards de barils précédemment estimés. «Cette certification montre pourquoi chaque baril que nous produisons est le plus rentable au monde et pourquoi nous pensons que Saudi Aramco est la société la plus précieuse au monde et, de fait, la plus importante», a déclaré le ministre saoudien de l'Energie, Khalid Al Falih, dans un communiqué diffusé par l'Agence de presse saoudienne. Le coût de production de Saudi Aramco n'est que de 4 dollars le baril, a déclaré Al Falih lors d'une conférence de presse.