– Emigration clandestine : Trois passeurs arrêtés Les services de police de Béjaïa ont mis la main, au cours de la dernière semaine, sur un réseau de passeurs composé de trois personnes, âgées entre 31 et 36 ans, spécialisées dans l'émigration clandestine de l'Algérie vers, notamment, l'Espagne. Deux des trois individus sont originaires d'Oran, le troisième est de Béjaïa. C'est ce dernier, A. S, le plus jeune d'entre eux, que la police a arrêté en premier, présenté comme impliqué dans deux opérations de passage clandestin d'Algériens vers l'étranger. Selon le communiqué de la sûreté de wilaya, la première opération a engagé 29 habitants de la ville de Béjaïa, qui ont été acheminés vers la ville d'Oran, où un complice a pris le relais en les transportant vers une plage espagnole d'où ils ont été transférés vers le territoire français où ils vivent désormais. Chacun de ces nouveaux émigrés sans papiers a dû payer la somme de 30 millions de centimes. Le deuxième voyage a eu lieu à bord d'une embarcation qui a démarré toujours à partir des côtes oranaises, transportant 26 personnes, dont 20 sont issues de la wilaya de Béjaïa, le reste étant complété par des citoyens d'Oran. L'embarcation a failli chavirer sous l'effet de la surcharge, ce qui a contraint le groupe à faire demi-tour et revenir au point de départ pour se décharger six passagers. Les 20 restants n'ont pas tardé à être interceptés par les garde-côtes au large des eaux algériennes. Les trois présumés passeurs ont été présentés devant le parquet et mis sous mandat de dépôt. K. M. – Akbou : Le sort tragique des SDF Vêtues de guenilles, des silhouettes furtives traînent leurs guêtres dans les rues passantes de la ville d'Akbou. Abandonnés à leur triste sort par des parents irresponsables ou fuyant des conditions d'extrême pauvreté et d'indigence, c'est selon, ces SDF peuplent l'espace urbain où ils font désormais partie du décor. En ces journées hyper glaciales, ils n'ont d'autre toit que les arcades pour s'abriter du froid qui flirte avec les températures négatives. Ils se ramassent dans un coin en quête de quelque chaleur que libèrent les grilles d'un fournil. Leur gîte est un bout de carton sur lequel ils se recroquevillent pour piquer quelque somme. Ils se débrouillent pour vivoter en récoltant l'espace d'une journée la thune dans les marchés et les cafés, sinon un quignon et un bol de soupe chaude au bas de l'immeuble. Depuis quelque temps, des cohortes de migrants subsahariens sont venues gonfler les rangs de ces laissés-pour-compte. Des familles loqueteuses errent dans la cité urbaine, sous le regard tantôt compassé, tantôt indifférent des passants. Des femmes mal nippées et flanquées de leur smala, tendent la sébile le long des trottoirs. Des mioches insouciants se mettent en travers des automobilistes pour quêter une hypothétique obole. Le soir venu, toute la tribu se retranche sous un pont pour y passer la nuit et roupiller son soûl. L'aurore inaugurera une autre journée de galère. Avec son pesant d'aléas et son lot de souffrance et de privations. M. A.