Une unité d'«épidémio-surveillance» est mise en place à l'inspection vétérinaire de la wilaya. Quatre foyers de peste des petits ruminants ont été enregistrés à ce jour dans la wilaya de Tizi Ouzou. C'est ce qu'indique Mme Hayet Softa, docteur vétérinaire responsable de l'unité de base «épidémio-surveillance» à l'inspection vétérinaire de la Direction des services agricoles (DSA) de la wilaya. Vingt-sept bêtes, onze ovins et seize caprins, ont été au total touchées par la maladie ayant causé la mort de dix-huit de ces animaux, ajoute notre interlocutrice. Les premiers foyers confirmés ont été signalés au début du mois de janvier chez un éleveur ovin, dans la localité de Souamaâ, et un éleveur caprin, dans la commune de Tizi N'tléta, au sud de Tizi Ouzou. Sept ovins ont été atteints de la peste des petits ruminants, dont six ont été décimés à Souamaâ, alors que sept chèvres sont mortes chez l'éleveur à Tizi N'tléta, précise la même source. Deux autres cas sont suspectés à Larbaâ Nath Irathen et Draâ Ben Khedda, où sont signalés respectivement neuf cas de caprins, dont cinq sont morts, et quatre ovins, d'après le Dr Softa. Elle ajoute qu'un arrêté du wali a été signé le 27 janvier, portant déclaration d'infection de la peste des petits ruminants dans la wilaya. Le document en question précise les mesures devant être entreprises avec l'apparition de ces premiers cas afin d'éviter la propagation de la peste dans les différents autres élevages. Le document précise à cet effet que «la circulation des animaux sensibles à l'intérieur de la wilaya est interdite sauf à destination d'un abattoir sous couvert d'un laissez-passer délivré par les services vétérinaires», annonçant aussi l'instauration d'un «contrôle strict de la circulation des animaux d'espèces sensibles (bovins, ovins, caprins) sur l'ensemble des axes routiers de la wilaya». L'arrêté interdit l'utilisation des abreuvoirs et points d'eau communs, ainsi que la mise au pâturage des animaux, tout en soulignant que «l'abattage ordonné pour cause de cette maladie doit être réalisé dans les délais les plus rapides». La responsable de l'unité d'«épidémio-surveillance» a, par ailleurs, tenu à souligner que la maladie «n'est pas transmissible à l'homme». Dr Rebiha Lekhel, chef du bureau de l'inspection vétérinaire estime que la situation au niveau de la wilaya «n'est pas alarmante et est bien maîtrisée». Elle insiste toutefois sur le respect des mesures sanitaires afin d'éviter toute contamination. Actuellement, «tous les vétérinaires du secteur public (environ 50) sont mobilisés sur le terrain afin de prospecter et surveiller de très près toutes les exploitations et répondre aux sollicitations des éleveurs», explique Dr Lekhel. La sensibilisation des éleveurs afin de reconnaître les signes de la maladie chez les animaux se poursuivra. L'élevage ovin dans la wilaya de Tizi Ouzou compte, pour rappel, environ 130 000 têtes, alors que pour les caprins, 38 000 bêtes sont dénombrées par les services de la DSA.