La pharmacie à l'ère du générique et du biosimilaires» est le thème de la 13e édition du Salon international de la pharmacie et de la parapharmacie en Algérie (Siphal), qui a ouvert ses portes hier à la Safex, et ce, jusqu'au 2 février prochain. Outre le nombre important d'exposants, en l'occurrence des producteurs nationaux, des conférences aux thèmes en adéquation avec l'exercice de la pharmacie sont animées tout au long de la journée. «Nous considérons, et la tendance actuelle semble le confirmer, qu'il serait important, aux côtés de la politique du tout-générique d'envisager un avenir fait de nouvelles médications issues de la biotechnologie. Nous sommes convaincus que le modèle sanitaire algérien dans son pendant pharmaceutique va amorcer une nouvelle étape, d'excellence, confirmant ainsi tous les choix et arbitrages faits durant ces 20 dernières années et qui seront confortés par la nouvelle loi sanitaire», soulignent les organisateurs. Ils estiment qu'il est important de s'inscrire dans l'anticipation et se préparer à relever le défi des produits de biotechnologie. «La gageure sera de donner un accès aux nouvelles molécules au plus grand nombre en oncologie, notamment, tout en préservant les équilibres financiers. Les arbitrages à toutes ces équations seront peut-être apportés par les biosimilaires. Un défi auquel doivent faire face les pharmaciens d'officine», a souligné Messaoud Belambri, président du Syndicat national des pharmaciens d'officine (Snapo), lors de sa communication ayant pour thème les biosimilaires en officine, «mieux informer les pharmaciens, mieux informer les usagers». Après avoir défini les produits de biotechnologie et les biosimilaires, M. Belambri a insisté sur la différence entre ces produits et les médicaments génériques. «Des produits qu'on ne peut pas substituer comme on veut. Il y a des restrictions pour le pharmacien et le médecin prescripteur», a t-il indiqué, rappelant que les médicaments de biotechnologie représentent un marché de 250 milliards de dollars dans le monde. En Algérie, la question des produits de biotechnologie, a-t-il souligné, est consacrée par la nouvelle loi sanitaire, mais il manque encore l'ancrage juridique et les textes réglementaires spécifiques à ces produits. Le marché du médicament est appelé à se développer davantage, estiment les différents exposant dont la majorité sont des producteurs nationaux. Mais beaucoup de problèmes entravant cette jeune industrie demeurent encore sans solution. Cette 13e édition qui voit la participation de nombreux investisseurs reflète bien, selon le Dr Abdelouahed Kerrar, président de l'Unop, le dynamisme de l'industrie pharmaceutique algérienne. «Il y a une diversification et de plus en plus de produits. D'ailleurs, le marché local avoisine les 2 milliards de dinars . En dix années, il a été multiplié par quatre grâce à l'engagement des fabricants. C'est extraordinaire», a-t-il estimé, tout en appelant à la mise en place d'une vraie politique de l'industrie pharmaceutique en Algérie.