Le groupe new-yorkais, Chen Lo and the liberation family, s'est produit samedi soir à la salle Atlas, à Bab El Oued. Ce spectacle a pu avoir lieu dans le cadre de la coopération culturelle entre l'ambassade des Etats-Unis à Alger et l'Office national de la culture et de l'information. Le groupe algérien ‘‘Sans Smir'' a ouvert la représentation. Le public, essentiellement jeune, était enthousiaste. Des jeunes gens se levaient pour battre la mesure de cette musique rythmée. Puis est arrivé le groupe américain tant attendu. Les spectateurs, peu habitués à recevoir des artistes de ce genre, venus des Etats-Unis, se sont montrés plus que réceptifs à ce hip-hop énergique. Chenits Reese Pettigrew, dit Chen Lo, le chanteur du groupe, était accompagné de ses trois musiciens, Kyle Terrence Clinton, Kenneth James White et Pamela Janette. Le chanteur a fait participer le public dès le début, une manière de s'assurer son attention, même si celle-ci semblait déjà être au rendez-vous. Le groupe tire son style d'influences diverses comme le blues, le jazz, la soul, l'afro-beat ou encore la pop. Le hip-hop, d'origine urbaine, pourrait presque se définir comme une culture plus que comme un simple style musical. La particularité de Chen Lo and the liberation family réside dans leur utilisation importante de la basse et de la batterie. Dans leurs textes, il est question de paix, d'amitié, de respect, de dignité et de la condition humaine aussi, par l'évocation de la jeunesse noire dans les quartiers défavorisés ou des ghettos des grandes villes, donc de l'exclusion d'une partie de la population. Mais ce n'est pas tout. Chen Lo chante aussi pour ses ancêtres du Mali, arrachés à leur terre natale pour être réduits en esclavage en Amérique. Des thèmes qui parlent, des mots qui touchent.