C'est avec un message de paix de l'âme et de l'esprit, de libération et d'unité que le groupe new-yorkais a entamé une mini- tournée en Algérie, qui a débuté à la maison de la Culture de Sétif, en passant aujourd'hui par Batna et samedi 3 avril à Alger. Ces trois concerts entrent dans le cadre de la coopération culturelle entre l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique à Alger et l'Office national de la culture et de l'information. C'est avec presque deux heures de retard, dû à l'encombrement d'une part et au retard d'avion d'autre part, que la conférence de presse animée par le groupe, avant-hier à la salle Atlas à Bab El-Oued, a débuté. Venu directement de Brooklyn, New York, Chen Lo et ses trois compagnons Ken White, DJ Scandales et Baassik découvrent pour la première fois l'Algérie. Ils ont en revanche déjà animé des concerts au Maroc et en Tunisie. Dès l'entame de la rencontre avec la presse algérienne, c'est Chen Lo qui parlera au nom du groupe en disant qu'ils sont “venus pour connaître une nouvelle culture, établir une connexion avec la musique algérienne et le hip-hop qui se pratique en Algérie”. À propos de son choix musical, il dit que “le hip-hop est la manière la plus répandue de s'exprimer chez les jeunes”. Et d'ajouter : “C'est le hip-hop qui m'a choisi après les études !” Toujours à propos de ce genre, il explique que c'est “une musique libératrice. Le hip-hop est une forme artistique qui libère”. Une musique qui libère des entraves qu'elles soient sociales, culturelles, politiques, économiques… Chen Lo considère que “beaucoup de gens sont enfermés, oppressés par des choses”. Entendre par là le quotidien et ses aléas. Abordant le style de musique que ce groupe joue, le leader dit que “c'est une manifestation actuelle de plusieurs genres”. “Pour les mordus du hip-hop, ce groupe représente un phénomène unique dans le monde de la musique. Au fait, le son distinctif de cet ensemble dynamique met en valeur des événements historiques et contemporains, des éléments simples de la vie et une infinité d'influences musicales telles que le hip-hop, jazz, blues, kwaito, soul, rock'n'roll, R & B, afro-beat, et la pop”, est-il mentionné dans le communiqué de presse. Abordant le hip-hop en Afrique du Nord, Chen Lo affirme : “Nous avons fait une recherche sur le hip-hop dans la région et on est impressionné par l'influence et la profusion de cette musique en Afrique du Nord. La plupart des artistes algériens influencés vivent en dehors de l'Algérie.” “Une des choses découvertes lors de mes recherches, c'est que le hip-hop algérien ressemble, sous divers aspects, à la naissance de ce genre aux Etats-Unis”, dit Ken White. Ils ont par ailleurs exprimé le souhait de travailler avec des artistes algériens : “C'est ce que nous essayons de faire durant nos voyages. C'est la seule manière d'élargir une culture et de la faire grandir.” D'ailleurs, durant son séjour en Algérie, le groupe organisera un master class, le 1er avril à la salle Atlas à Alger. Même Michael Jackson a été évoqué à la fin de cette conférence de presse. “C'est difficile, ce que je pourrais dire, c'est que l'héritage (musical, ndlr) de Michael laissé au monde entier est très important pour des artistes comme nous. C'est à nous de reprendre le flambeau”, dit Chen Lo. Quant à Baassik, elle affirme : “Je considère que Michael Jackson a appris aux autres artistes à prendre des risques à travers ses clips et ses chansons. Il a été une source d'inspiration.” Le collectif “Chen Lo & The Liberation Family” se produira ce soir à 18h à la maison de la Culture Mohamed Laïd-Al-Khalifa de Batna et le 3 avril à la salle Atlas à Alger.