Les propositions de l'APC portent essentiellement sur la « dotation » des comités de quartiers en instruments juridiques. Les différentes opérations de rénovation des vieux quartiers de la commune de Hussein Dey posent le problème de l'entretien des parties communes. Des élus, dont le P/APC, font allusion à un vide juridique concernant la gestion de ces espaces, notamment après la cession des biens de l'Etat dans les années 1980. L'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) a renoncé à ses droits sur les espaces vendus aux particuliers, rappelle le vice-président de l'APC d'Hussein Dey, M. Morsi. « Les propriétaires des appartements ignorent tout ce qui concerne leur responsabilité sur les parties communes », a-t-il dit. C'est le bailleur (OPGI) qui est tenu de prendre en charge l'entretien des parties communes, en contrepartie du paiement des charges par les locataires, conformément aux décrets régissant cet aspect. Comme l'APC est le maillon liant l'Etat au citoyen, c'est cette institution qui est confrontée aux sollicitations des habitants concernant les problèmes enregistrés au niveau des parties communes et qui engendre, par la suite, de la colère après la non-satisfaction des demandes émises. « La question de la réhabilitation des ascenseurs, la réparation des fuites au niveau des plafonds et le renforcement des balcons sont les problèmes les plus récurrents signalés, qui nécessitent une intervention en urgence », explique notre interlocuteur, qui signale que « justement, l'APC n'a pas la prérogative ni la responsabilité d'intervenir sur ces parties. Elle n'a pas à être objet de colère », ajoute M. Morsi, élu MSP. Les propositions des élus de cette commune portent essentiellement sur la dotation des comités de quartiers en instruments juridiques. Si les membres des comités de quartiers sont reconnus en tant qu'interlocuteurs en bonne et due forme, on peut leur attribuer entre autres prérogatives de veiller sur l'entretien de ces parties, en signalant tout problème au propriétaire à qui incombe la charge. Ces comités peuvent également jouer un rôle dans la sensibilisation et l'orientation des doléances. D'une part, le problème sera signalé à la partie concernée dans un bref délai, et, d'autre part, on évitera aux citoyens des mécontentements. Des élus proposent aussi de prévoir, dans le cadre du social par exemple, des fonds destinés à l'entretien des parties communes. « En plaçant cette mission dans un cadre précis, l'APC pourra endosser cette responsabilité sans préjudice », précise le même élu. Ce dernier estime que, d'après son expérience au niveau de cette APC pendant trois mandats, une solution doit être trouvée pour mettre fin à l'anarchie dans laquelle sont restées ces parties communes. A souligner que des participants à un colloque, organisé récemmen sur la promotion immobilière, ont suggéré la généralisation du modèle de gestion de l'AADL, qui a su pallier les problèmes rencontrés par la délimitation des parties communes, la désignation des concierges chargés de veiller sur leur entretien et le recouvrement des charges.