C'est un secret de polichinelle : des élus rempilent alors qu'ils se trouvent sous la menace de poursuites judiciaires ou le sont déjà. Cela n'a pas empêché leurs états-majors de les représenter et les voir nommés à nouveau. Ces situations, que le ministère de l'Intérieur a promis d'éradiquer, furent dénoncées par les partis eux-mêmes. Le PT, lui aussi, est monté ainsi au front pour affirmer que des candidats, ou ceux qui les soutiennent, ont usé de tels procédés pour faire infléchir à leur profit les résultats. Ce même parti a dénoncé le P/APC qui vient d'être reconduit à El Maqaria, M. Foufa, qui, à les en croire, a des démêlés avec la justice. Un jugement prononcé pèse sur cet élu du RND. Reste que l'élu du parti de Louisa Hannoun qui a remporté la timbale à Tassala El Merdja a été rattrapé par la justice. Installé dans ses nouvelles fonctions, ce fonctionnaire d'une banque aurait été pris en flagrant délit d'initié. Comment ces élus sont-ils passés à travers les mailles des services du ministère de l'Intérieur alors qu'un toilettage poussé a été fait ? Il fut exigé du candidat la présentation du casier judiciaire et quelques « garanties ». Plusieurs élus sortants reconduits par leur formation politique ont été installés par la wilaya. Tous les P/APC sortants de la wilaya déléguée de Sidi M'hamed, considérés par la vox populi comme des fonctionnaires, ont été reconduits. A El Madania, où la tête de liste FLN a connu quelques problèmes avec la justice, a été replacé aux commandes, étant donné qu'il a obtenu 6 des 11 sièges en jeu. Le FFS, qui avait la vice-présidence, n'a pas eu de siège compte tenu des dissensions en son sein. Le RCD reprend du service, alors que le FNA s'offre pour la première fois un siège. Plus clean, mais ayant connu au début du mandat quelques remous, l'APC a accueilli le même maire FLN, Mohamed Saïd Benmedjdoub, en l'occurrence. Ayant été à la tête de cette commune lors du parti unique, il reprendra du service après le décès de l'élu qui avait été nommé en 2002 après le décès de son prédécesseur. Tayeb Zitouni, l'indécrottable élu du parti d'Ouyahia, a retrouvé son siège de premier magistrat de cette commune. Tête de liste RND, cet ancien de l'UNJA a été réélu pour un deuxième mandat consécutif. Son parti, en perte de vitesse à Alger, a eu la majorité et a vu ses figures de proue reconduites. Ses concurrents, le FLN et le RCD, ont eu respectivement 2 sièges chacun. El Islah, le PT ou encore le FNA se partagent les trois sièges restants. L'alter ego de M. Zitouni, M. Bourouina, autre vedette locale, a repris également du service. Cet élu FLN qui a arraché cette APC à Sator, l'ex-élue du RCD et actuelle directrice de la culture d'Alger, compte ne laisser de quartier à aucun de ses concurrents. A Bouzaréah, les citoyens ont eu à constater un changement dans leur commune au lendemain des élections locales. Les P/APC de Bouzaréah, de Beni Messous et Dely Brahim ont été remplacés par de nouvelles figures « plus à même de changer les choses. » Pas de changement, néanmoins, à El Biar et Ben Aknoun où le FLN semble s'installer pour longtemps. Les mêmes « vieux loups » sont toujours aux commandes de ces APC « riches » des hauteurs de la capitale. Dans la circonscription de Hussein Dey, quelques changements ont été possibles avec les dernières locales. L'ancien P/APC de Belouizdad n'a pas eu les faveurs de ses militants alors qu'il était toujours considéré par ses pairs comme « la tête de pont » de la kasma FLN. Des indiscrétions assurent qu'il a voulu se consacrer à son travail de militant. Le FLN perd l'APC de Kouba au profit d'une tête de liste RND. M. Nabi n'a pas été épargné par ses pairs et c'est une psychologue qui se retrouve à la tête de cette APC. M. Foufa, autrefois P/APC FLN a viré sa cuti et se présente sous les couleurs du RND pour, assurent les mauvaises langues, se venger de son ancienne formation politique. Il décrochera ainsi la palme mais ne sera pas épargné cette fois encore par les critiques du PT, du FNA et de son ancien parti qui l'accusent de tous les maux. Pas de changement aussi à l'APC de Hussein Dey, puisque la même équipe a été reconduite. Des changements ont été possibles à la faveur des élections du 29 novembre à la wilaya déléguée de Bab El Oued. M. Babou, ancien P/APC FLN qui a eu des démêlés avec la justice a été débouté, mais c'est toujours son parti qui revient aux commandes avec M. Kettou, jeune inconnu au bataillon. Même configuration à l'APC voisine de Oued Koreich où Missoum Mohamed Redha, anciennement vice-président de l'ancienne l'assemblée, a pris la place du calife, lui aussi FLN. Le changement des têtes a été aussi possible à Bologhine mais le FLN se maintient toujours. La Casbah aura aussi à « subir » M. Zteli qui revient à la tête de cette APC sous perfusion. Yazid Hammach, vice-président s'y est adjugé la place convoitée de P/APC. Zaioui Boudjemâa, de la commune de Raïs Hamidou, reste pour cinq autres années alors qu'il a assuré que ses prérogatives ne sont pas « tellement grandes ». Le changement a été possible à Hammamet où plusieurs partis se bousculent au portillon. Même situation partout... A la circonscription de Bir Mourad Raïs, les seuls changements remarquables se sont produits à Birkhadem et Gué de Constantine. L'on retrouve ainsi un ancien vice-président à la tête de l'APC de Birkhadem, Saâdoune Abderrazak, militant du parti dominant. Cette commune qui a vu son ancien P/APC du FFS dans le collimateur de la justice, a changé de camp. Gué de Constantine a connu, pour sa part, un changement avec le « départ précipité » de M.Touati, militant du Front qui a défrayé plusieurs fois la chronique à cause des affaires liées à la dilapidation du foncier. A Hydra et Bir Mourad Raïs, les citoyens auront à faire régler leurs problèmes par les mêmes P/APC du même parti, respectivement Bennour Karim et Habbik Abdelhamid. A part la réélection du P/APC sortant d'El Harrach, des changements ont été possibles à Oued Smar, Bachdjarrah et Mohammadia. A la wilaya déléguée de Dar El Beïda, des chamboulements ont été aussi possibles mais des élus qui ont eu des démêlées avec la justice retournent aux affaires à la surprise générale. Le P/APC de Bordj El Kiffan, de Bab Ezzouar et de Bordj El Bahri rempilent à nouveau alors que ceux d'El Marsa, Ain Taya ainsi que Dar El Beïda ont été remplacés. Les affaires locales liées souvent au foncier agricole y sont pour quelque chose. A Chéraga, même cas de figure avec des modifications dues aux remous qu'ont connus les assemblées sortantes. Le FFS a marqué le pas dans son fief traditionnel à Aïn Benian. Le parti de Belkhadem, dont l'élu qui était à la tête de l'APC est poursuivi en justice, a pris pour la deuxième année les rênes du pouvoir. Des changements ont été opérés à El Achour et Chéraga où le FNA et le HMS font leur entrée. Pour le dernier cas, un jeune, la vingtaine à peine, se trouve en haut du tableau. Le FLN se trouve aussi en tête des partis dans la circonscription de Zéralda. Staouéli, qui a connu des blocages lors du mandat précédent, a vu son P/APC remplacé. A l'exception de Tassala El Merdja qui est tombée dans l'escarcelle du PT, malgré sa première expérience, aucun changement n'est notable à Birtouta malgré les appréhensions des citoyens de ces localités en retrait de la capitale. Rabah Djerroud, ancien FLNiste a été élu à la commune de Birtouta sous la casquette RND alors que Meddah M'hamed du FLN retrouve son poste. L'APC de Tassala El Merdja, anciennement RND, est tenue par un élu PT qui connaîtrait des ennuis judiciaires, selon des sources concordantes. A Draria, les « indépendants » d'El Amel et d'El Moustakbel ont fait leur apparition au chef-lieu de la daïra et à Baba Hassen. L'échiquier politique local a été aussi bouleversé à El Achour et à Khraïcia où le FNA et le RCD détiennent la présidence de l'Assemblée. Le FLN fait son apparition à Douéra aÒ‹vec Mokadem Sadek. Dans la périphérie de la capitale où des P/APC ont été écroués, le FLN reprend du terrain. Saâdallah, qui était à la tête de la commune des Eucalyptus depuis deux mandats, n'a pas été reconduit. Un jeune loup du HMS rendra sa place. A Baraki et Sidi Moussa, deux localités défavorisées, le FLN reprend du service.