L'avocat général avait réclamé vingt ans de prison ferme en s'appuyant sur le fait que, malgré l'handicap mental, l'inculpé était, au moment des faits, pénalement responsable. Le supposé handicapé mental qui a tué un quinquagénaire le 16 septembre de l'année dernière à Arzew suite à une banale altercation verbale a comparu hier devant le tribunal criminel qui l'a condamné à quinze ans de prison ferme. Les certificats médicaux des psychiatres présentés par sa défense n'ont pas servi à grand chose. Les jurés ont jugé irrecevables leurs conclusions affirmant que le mis en cause présente un handicap mental de l'ordre de 80% et qu'il doit être interné dans un milieu hospitalier spécialisé. L'inculpé qui a, selon son avocat, réagi agressivement suite à une provocation le touchant dans son amour-propre, est âgé de 24 ans et la victime de 54 ans. Quant aux faits, ils se sont produits quelques minutes avant l'annonce du f'tour du ramadhan. C'est suite à une exhumation de la dépouille de la victime effectuée sur la demande de la défense lors de l'instruction de l'affaire qu'il s'est avéré que la victime avait reçu un seul coup de couteau prouvant ainsi qu'il n'y avait pas complicité de son frère, cité une première fois comme étant son complice. Dans son réquisitoire, l'avocat général avait réclamé vingt ans de prison ferme en s'appuyant sur le fait que, malgré l'handicap mental de l'inculpé, il n'en demeure pas moins que celui-ci était, au moment des faits, pénalement responsable de ses actes.